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Moyen Orient et Monde

Les partisans de Allaoui divisés, Maliki devrait être reconduit

Nouri al-Maliki a conforté hier son statut de grand favori à sa propre succession au poste de Premier ministre en Irak en s'assurant le soutien de dissidents du bloc Iraqiya, arrivé en tête aux élections législatives du 7 mars. Il est désormais appuyé par des représentants de formations comprenant des chiites, des sunnites ou des Kurdes. Ces représentants se sont engagés à le soutenir lors de la reprise des travaux du Parlement aujourd'hui et à participer à son gouvernement.
Chef de file d'Iraqiya, alliance laïque multiconfessionnelle, l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui s'oppose à M. Maliki mais certains de ses colistiers ne suivent désormais plus ses consignes. « Nous allons participer à la session parlementaire et appuyer la nomination de Maliki pour qu'il forme le prochain gouvernement », a déclaré Khadim al-Chimari, membre d'un groupe de plus de 30 parlementaires dissidents d'Iraqiya. « La question de la formation d'un nouveau gouvernement ne peut pas être repoussée davantage. »
Iraqiya, au sein duquel figurent des sunnites, a obtenu aux élections deux sièges de plus qu'État de droit, la coalition chiite de M. Maliki, aucun des deux camps ne disposant toutefois d'une majorité au sein du Parlement de 325 sièges. Après huit mois d'impasse, les dirigeants politiques irakiens ont entrepris des discussions depuis lundi pour tenter de former un gouvernement représentant les différentes communautés du pays. Rassemblées après les élections au sein de l'Alliance nationale, les différentes coalitions chiites se sont entendues pour réclamer la reconduction de M. Maliki, qui a en outre obtenu le soutien des Kurdes. Ne lui manquait plus que l'appui de dirigeants représentant des sunnites.
« Demain, au Parlement, ce sera le début de la formation pas seulement d'un gouvernement mais de l'État d'Irak », a déclaré hier Nouri al-Maliki. Des responsables de l'Alliance nationale ont prévenu qu'ils formeraient le gouvernement à partir du moment où ils disposeraient d'une majorité politique, et ce, même si d'autres mouvements choisissaient de boycotter la session parlementaire. « Nous ne concevons pas un gouvernement qui ne représente pas toutes les composantes irakiennes (...). Mais le gouvernement ne va pas se bloquer si une liste reste en retrait », a déclaré Ibrahim al-Jaafari, l'un des dirigeants de l'Alliance nationale. Député influent de Daawa, le parti de M. Maliki, Haïdar al-Ibadi a annoncé que sa formation était convenue avec d'autres, y compris l'Alliance kurde disposant de 57 sièges, de participer à la session parlementaire d'aujourd'hui même si d'autres préféraient la boycotter. « Nous voulons un gouvernement de partage national mais si certains élus persistent dans leur refus de participer aux travaux du Parlement, c'est leur problème », a-t-il dit.
De sources politiques, Iraqiya devrait finalement accepter la présidence du Parlement, le ministère des Affaires étrangères et une influence sur les questions de défense, économiques et diplomatiques. Nouri al-Maliki devrait être reconduit à la tête du gouvernement et le Kurde Jalal Talabani resterait président du pays.
Le Parlement irakien ne s'est réuni qu'une fois, 17 minutes en juin, depuis les élections du 7 mars. La persistance du blocage politique était mise en cause dans la récente reprise des violences confessionnelles qui se sont concrétisées par les attentats de ces derniers jours contre les communautés chiite et chrétienne du pays.
Nouri al-Maliki a conforté hier son statut de grand favori à sa propre succession au poste de Premier ministre en Irak en s'assurant le soutien de dissidents du bloc Iraqiya, arrivé en tête aux élections législatives du 7 mars. Il est désormais appuyé par des représentants de formations comprenant des chiites, des sunnites ou des...

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