M. de la Messuzière a d'abord qualifié le Liban de «matrice de la MLF pour son histoire avec la langue française et pour son ouverture à l'enseignement», ajoutant qu'il s'agit là de sa «priorité du moment». Il voit ainsi que notre pays «a sa laïcité totalement assumée, l'enseignement y étant neutre et ouvert, caractéristiques de la mixité présente au sein des établissements scolaires».
Le président de la MLF, dressant ensuite un tableau succinet des activités de la Mission, a précisé que l'institution est «une organisation à but non lucratif dont les principaux objectifs sont la diffusion, à travers le monde, de la langue et de la culture françaises, en particulier par un enseignement à caractère laïque et interculturel ». La MLF dispose en effet de 110 établissements répartis dans plusieurs pays et, plus précisément, sur le pourtour méditerranéen. À noter qu'il existe 12000 étudiants libanais inscris aux Lycées du Liban, ce qui représente plus de 30% des 40000 élèves scolarisés dans l'ensemble du réseau mondial.
À partir de là, la MLF pose trois axes de développement dans les zones de l'Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan), de l'Afrique subsaharienne (Congo) et du Maghreb (Tunisie) où elle s'attend à un afflux important d'écoliers, demandeurs de l'enseignement français. «La tendance est actuellement vers le modèle d'enseignement français qui est source de motivation, surtout dernièrement aux États-Unis» où la MLF a installé des établissements scolaires appréciés par «beaucoup de familles américaines», comme nous l'indique M. de la
Messuzière.
Quant aux projets spécifiques de la région et propres au Liban, M. de la Messuzière parle de «la publication prochaine d'un recueil des humanistes du pourtour méditerranéen, qui seront enseignés dans les écoles de la MLF». Il cite à ce sujet des auteurs libanais comme Gibran Khalil Gibran et Georges Schéhadé. Le président voudrait aussi développer l'enseignement artistique pour encourager les créateurs nationaux, comme il chercherait à cibler des sujets d'actualité comme ceux de l'environnement et du développement durable qui intégreront les programmes des établissements scolaires.
De plus, avec la demande grandissante de l'enseignement en français, «la MLF prévoit aussi un partenariat pédagogique entre les Lycées et les établissements de référence dans une perspective de coopération» précise M. de la Messuzière, soulignant qu'il s'agit là du «concept de l'ingénierie pédagogique».
Le président de la Mission laïque française conclut en soulignant la «très forte appréciation de tous les milieux politiques libanais et du ministère de l'Éducation nationale pour le rôle joué par la Mission laïque, se disant fier de la contribution de l'institution dans la formation des élites de la société.
Les nouveaux projets de la MLF sont donc en cours d'exécution, et les Lycées établis au Liban et dans la région évoluent en parfaite coordination avec, comme objectifs une meilleure éducation... et un monde meilleur.