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Israël anxieux de la proximité d'Ahmadinejad à sa frontière

Les responsables et les médias israéliens exprimaient leur inquiétude à quelques heures jeudi du déplacement du président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans le sud du Liban, frontalier d'Israël, la presse insistant sur cette proximité inédite.

Vive inquiétude à la frontière libano-israélienne : "Ahmadinejad à un kilomètre"; "Ahmadinejad - plus proche que jamais", a titré la presse israélienne aujourd'hui./

"Ahmadinejad à un kilomètre", titrait le quotidien Yediot Aharonot. "Ahmadinejad - plus proche que jamais", renchérissait le journal Maariv.
Au premier jour de cette visite mercredi, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor l'a qualifiée de "provocatrice et déstabilisante". "Ses intentions sont manifestement hostiles et il vient jouer avec le feu", a poursuivi M. Palmor. "Le président iranien est venu comme un chef militaire passant en revue ses troupes, les terroristes du Hezbollah utilisés comme le bras armé de l'Iran dans la région", a déclaré un haut responsable gouvernemental israélien sous le couvert de l'anonymat, en référence au mouvement chiite libanais soutenu par Téhéran.

Au Sud, le président iranien prononcera un discours en présence de milliers de personnes dans la localité de Bint Jbeil, à près de quatre kilomètres de la frontière d'Israël, théâtre de violents affrontements entre soldats israéliens et combattants du Hezbollah lors de leur conflit en 2006. Il doit se rendre également à Cana, village symbole pour avoir été la cible de raids israéliens ayant coûté la vie à 105 civils en 1996 et à 29 personnes, dont 16 enfants lors du conflit de 2006. Ces raids avaient suscité une vague de réprobation dans le monde.
À son arrivée mercredi à Beyrouth, le président iranien a eu droit à un accueil triomphal, des dizaines de milliers de personnes, massées à l'appel du Hezbollah le long de la route de l'aéroport, jetant du riz et des pétales de rose sur son convoi aux cris de "Khosh Amadid!" (bienvenue en farsi).
Une foule en délire l'a accueilli ensuite en soirée, aux cris de "Mort aux États-Unis!" "Mort à Israël!", lors d'un rassemblement organisé par le Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du parti.
"J'annonce que le régime sioniste poursuit sa chute et aucune puissance ne peut le sauver en raison du front résistant au Liban, en Syrie, en Palestine, en Irak et ailleurs", a-t-il clamé, sous les applaudissements.
Pourtant, le camp de la majorité parlementaire au Liban dirigée par le Premier ministre Saad Hariri et appuyée par Washington et Ryad, voit d'un mauvais oeil cette visite, disant craindre que le pays ne devienne une "base iranienne" aux portes d'Israël.
Leurs représentants étaient néanmoins présents à un déjeuner offert par le président libanais Michel Sleiman mercredi en l'honneur de son homologue iranien, aux côtés d'hommes politiques du Hezbollah et de leurs alliés.
Washington et Israël, qui s'affrontent avec l'Iran au sujet du développement controversé de ses capacités nucléaires et considèrent le Hezbollah comme une organisation terroriste, ont dénoncé la visite de M. Ahmadinejad.
Les États-Unis ont affirmé qu'elle démontrait que le Hezbollah "porte plus d'intérêt à sa loyauté envers l'Iran qu'à sa loyauté envers le Liban" et dit "éprouver de l'inquiétude sur le rôle que l'Iran joue dans la région".
En Israël, un député d'extrême droite, Arié Eldad, a préconisé d'éliminer le président iranien, tandis qu'un haut responsable gouvernemental a affirmé que le Liban avait rejoint "l'axe des États extrémistes" et s'est transformé en "client de l'Iran".
Avant de se rendre au Liban-Sud, M. Ahmadinejad a prononcé un discours à l'Université libanaise (publique) de Hadath, près de Beyrouth, où il se verra remettre un doctorat honorifique. Il a défendu le programme nucléaire de son pays. "L'Occident prétend que nos recherches dans le domaine nucléaire visent à développer la bombe atomique", a-t-il affirmé devant des centaines d'étudiants. "Nous voulons répandre la science et eux veulent que nous restions dans l'obscurité", a-t-il ajouté, avant de se voir attribuer un doctorat honorifique en sciences politiques.
Au petit-déjeuner, il a rencontré les représentants des principales communautés religieuses chrétiennes et musulmanes qui coexistent dans ce petit pays méditerranéen, au dernier jour de sa visite au Liban.

"Ahmadinejad à un kilomètre", titrait le quotidien Yediot Aharonot. "Ahmadinejad - plus proche que jamais", renchérissait le journal Maariv.Au premier jour de cette visite mercredi, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor l'a qualifiée de "provocatrice et déstabilisante". "Ses intentions sont...