Le ras-le-bol des Jezziniotes

L'été était spécialement chaud et sonore à Jezzine.
Faut-il voir dans ce phénomène une vitalité économique favorable pour cette belle région longtemps oubliée ?
Faut-il taire le malaise provoqué cet été par diverses sources sonores parce que soit-disant la population hivernale s'ennuie pendant neuf mois ?
Faut-il permettre les musiques trop fortes le soir, les pétards et feux d'artifice à tout moment, les motocyclettes bruyantes, les voitures poussées à plein volume, les klaxons, les camions, le bruit des générateurs de courant, etc. ?
Les gens qui fuient Beyrouth et Saïda pour trouver le calme, l'air frais, et pour écouter le gazouillis des oiseaux en ont plein les oreilles. J'en ai personnellement connu d'aucuns qui ont abrégé leur séjour à cause des bruits jugés insupportables. J'ai bien peur que ce ras-le-bol ne s'amplifie encore plus et n'affecte à la longue l'économie émergente de Jezzine.
La pollution sonore est un concept à la fois juridique, écologique et sanitaire.
Les responsabilités juridique, écologique et sanitaire incombent aux municipalités.
Le conseil municipal a pris deux mesures à ce propos : il a interdit le passage des camions la nuit. L'autre n'a pas été respectée comme nous l'avons fâcheusement perçu dimanche dernier. En effet, la municipalité n'ayant pas donné son autorisation pour le déroulement d'un rallye de vitesse dans Jezzine intra-muros, hop, on va quérir l'autorisation du ministère de l'Intérieur.
Habitants de Jezzine vous êtes :
- contraints de fêter tous les mariages, les naissances et les baptêmes célébrés à grand bruit ;
- obligés d'applaudir les « parapapapa » des aounistes ;
- forcés de vous assourdir des discours des Forces libanaisdes qui s'égosillent devant les micros dans un club de Jezzine.
Protégeons Jezzine, de grâce ! Protégeons-le de ce fléau qu'est le bruit. Que les gens qui veulent les bruits et les activités des villes aillent dans les villes...