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Culture - Cimaises

Londres expose les costumes chatoyants des Ballets russes

Londres rend hommage à son tour aux Ballets russes et à leur fondateur Serge Diaghilev, en exposant au Victoria and Albert Museum, jusqu'au 25 janvier 2011, des dizaines de costumes chatoyants, parmi plus de 300 objets.

Une des nombreux modèles de vestes.

L'exposition se distingue des précédents hommages rendus à Paris, Munich et Monaco pour le centenaire de la troupe (1909-1929) par l'accent mis sur les tenues des danseurs, pour beaucoup inspirées du folklore russe, mais aussi créées par Paul Poiret et Coco Chanel, ou d'inspiration cubiste avec Picasso.
Présentés dans la pénombre, les costumes brodés, enrichis de pierres et de perles, ont gardé leurs couleurs. «70% des pièces présentées proviennent des collections du Victor and Albert Museum», a précisé à l'AFP Geoffrey Marsh, un des commissaires de l'exposition.
La plupart des costumes avaient été conservés à Paris, jusqu'à une vente vedette en 1968 chez Sotheby's où ils font sensation.
«On est dans le swinging London, la période hippie», rappelle Geoffrey Marsh. Broderies, couleurs vives et velours sont à la mode. L'actrice engagée Vanessa Redgrave fait partie des acheteurs.
C'est notamment grâce à des donations que la collection du Victoria and Albert Museum s'enrichit de ces pièces historiques.
Le visiteur parcourt à travers eux l'aventure artistique des Ballets russes, qui ont radicalement modernisé la danse en une soixantaine de pièces entre 1909 et 1929, année de la mort de Diaghilev.
L'exposition s'ouvre sur une robe imposante entièrement brodée du Boris Godounov de Moussorgski, se poursuit avec la tunique d'or et de perles portée pour Le Festin par Nijinski, danseur vedette de la troupe et amant de Diaghilev, et pas moins de 9 costumes du Sacre du printemps. Au total, plusieurs dizaines de costumes sont exposés.
Une salle entière est consacrée à L'oiseau de feu de Stravinsky, avec un décor gigantesque représentant les coupoles du Kremlin. La pièce de tissu de 16 mètres de haut sur 10 de large est d'ailleurs la plus grande du Victoria and Albert Museum à ce jour.
Le décor du Train bleu, qui reproduit un dessin de Picasso sur une toile de 10x10 mètres, avec ses deux femmes énormes courant sur la plage, saute littéralement à la figure du visiteur.
L'âge d'or des Ballets russes se confond avec l'âge d'or de Paris, où Diaghilev côtoyait Proust, Braque, Matisse, Picasso, et sollicitait pour la musique Debussy, Satie, Darius Milhaud, Ravel ou Poulenc.
«C'est une époque de changements culturels extraordinaires, dans la danse, l'écriture (Proust), les mœurs: Diaghilev est ouvertement homosexuel et en fait même la promotion», rappelle Geoffrey Marsh.
La compagnie se reforme après la Première Guerre mondiale, et part dans une grande tournée américaine.
Les Ballets russes n'ont pas survécu à la mort de Diaghilev en 1929. Mais «toutes les compagnies actuelles sont issues d'une façon ou d'une autre de personnes qui ont dansé pour lui», selon Geoffrey Marsh.
L'exposition se distingue des précédents hommages rendus à Paris, Munich et Monaco pour le centenaire de la troupe (1909-1929) par l'accent mis sur les tenues des danseurs, pour beaucoup inspirées du folklore russe, mais aussi créées par Paul Poiret et Coco Chanel, ou d'inspiration cubiste avec Picasso.Présentés dans la...

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