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Cinema- - Entre parenthèses

Let’s go fly a kite

Lorsque, dans Mary Poppins, « le papa », figure de proue de la cellule familiale, chef de ce petit noyau de société ; celui qui est supposé rapporter les sous à la maison ; celui qui, absorbé par le devoir d'entretenir sa maisonnée, oublie d'être lui-même et se fond dans une identité monotone pour ne devenir qu'un papa. Lorsque donc ce cher pater familias dénoue son nœud-papillon, libère son veston et fait voler son cerf-volant, il s'opère une véritable révolution dans cette Angleterre aux coutumes encore victoriennes.
Mais qu'est-ce qu'un cerf-volant sinon qu'un bout de papier en couleurs, plié et replié sur quelques tiges de bois, relié à une ficelle et qui s'envole tout en faisant des ronds (pas dans l'eau, mais dans l'air) ?
Quelques années plus tard, Les cerfs-volants de Kaboul, réalisé par Mark Forster, répond à cette question et fait écho à ce merveilleux conte de Mary Poppins. Un cerf-volant, c'est l'innocence bafouée, c'est ce que l'être a de plus naïf, mais également de plus propre et de plus vierge en lui et qu'il foule allègrement de ses multiples clichés sociaux.
Un « kite », c'est fait d'un matériau fragile, vulnérable et facilement périssable, mais qui résiste et ne s'altère pas aux vents. À tous les vents qui soufflent de partout.
Un cerf-volant, c'est ce qui accroche un « oh » aux lèvres des enfants, mais aussi un « ah » à celles des grands.
Un cerf-volant, c'est aussi cette liberté qu'on a rejetée au nom de tous les tabous, les carcans, les cloisonnements moraux.
Un cerf-volant, c'est ce que chaque homme désire au fond de lui sans vraiment savoir l'exprimer.
Face à toutes ces agressions mentales qui nous viennent de tous bords. Face à ce « consommé » de haine, d'aigreur, de vilenie de tout un pays qui chavire. Face à un esprit d'union, d'amour et de liberté qui bat de l'aile, je déclare ouverte la journée du cerf-volant. Devenons ces « facteurs timbrés », comme dit Romain Gary dans son roman Les cerfs-volants qui envoient des messages empreints de poésie. Déployons nos vraies ailes humaines, celles qui n'ont pas peur des flammes tout comme Icare et allons faire voler un cerf-volant au nom de notre ciel bleu que nous avons, au fil des années, teint en gris... aille.
Lorsque, dans Mary Poppins, « le papa », figure de proue de la cellule familiale, chef de ce petit noyau de société ; celui qui est supposé rapporter les sous à la maison ; celui qui, absorbé par le devoir d'entretenir sa maisonnée, oublie d'être lui-même et se fond dans une identité monotone pour ne...

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