« L'Afghanistan a besoin du soutien d'amis et de grands pays comme la Russie », a répondu M. Karzaï, se référant à la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues. Le président pakistanais, dont la présence à Sotchi venait après un vif échange diplomatique en juillet avec son homologue afghan, a lui aussi affiché son soutien à Kaboul dans la lutte contre les talibans. « Nous pouvons le faire tous ensemble. Nous devons soutenir le peuple afghan », a-t-il déclaré.
Les autorités russes s'inquiètent du risque de propagation des violences aux républiques ex-soviétiques d'Asie centrale et de la croissance du trafic de drogue dans la région. Moscou, toujours hanté par son humiliant retrait d'Afghanistan en 1989 après dix ans de guerre, exclut cependant tout envoi de troupes pour renforcer la coalition dirigée par les États-Unis. La Russie veut en revanche participer à un appel d'offres américain pour fournir aux forces afghanes des dizaines d'hélicoptères.
Sur un autre plan, la Russie a défendu hier la première centrale nucléaire de l'Iran qu'elle construit à Bouchehr (Sud). « C'est une ancre essentielle maintenant l'Iran dans le régime de non-prolifération » nucléaire, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Elle est totalement protégée de tout risque de prolifération. Cette idée est partagée par tous les dirigeants de pays occidentaux », a-t-il ajouté. La mise en route de la première centrale nucléaire iranienne samedi à Bouchehr fera l'objet d'une cérémonie à laquelle assistera notamment le chef de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique, Sergueï Kirienko.