Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Questions sans réponses

Par Jihad MOURACADEH
Une question me turlupine depuis la semaine dernière. Pourquoi les SR du Hezbollah surveillaient-ils, le 13 février 2005, ceux qui se trouvaient dans les alentours de la scène d'un crime qui ne devait se produire que le 14 ?
Le Hezbollah soupçonnait que Ghassan el-Jedd était un agent israélien et l'accusait d'avoir aidé des agents israéliens à assassiner un des leurs, Ghaleb Alawi, en décembre 2004. Sa présence sur les lieux du crime le 13 février 2005, une information capitale corroborant la piste israélienne, aurait dû être communiquée à la commission d'enquête internationale dès son arrivée. Cette piste israélienne, qui l'aurait donc négligée ? La commission d'enquête qui n'en savait rien ou ceux qui ont omis de passer cette information aux enquêteurs internationaux ou aux SR libanais ?
Pourquoi avoir attendu plus d'un an avant de transmettre les soupçons du Hezbollah aux « Maaloumate » ? D'après l'article de Hassan Alleyk dans al-Akhbar, dénoncé par le ministre de la Défense, M. Élias Murr, le dossier transmis ne contenait qu'une liste de communications supposées suspicieuses. Le service des informations des FSI (Maaloumate) ne trouvant rien d'utile pour arrêter el-Jedd estima alors que le Hezbollah leur communiquait des dossiers sans conséquence afin de tester leur « patriotisme ». Rien dans le dossier soumis en 2006 à propos de l'implication d'el-Jedd dans l'assassinat de Ghaleb Alawi en décembre 2004. Par conséquent, les Maaloumate classèrent l'affaire jusqu'en juillet 2009, quand de nouveaux moyens techniques permirent de lier Ghassan el-Jedd aux SR israéliens. Les SR de l'armée cherchèrent alors à l'arrêter, mais l'oiseau s'était déjà envolé. Dans son article, Hassan Alleyk prétendait qu'une fuite organisée aurait permis à l'agent de s'échapper.
Les allégations de Hassan Alleyk conduisirent le ministre de la Défense à l'accuser d'être le premier agent d'Israël, ainsi que ceux qui se cachent derrière lui et qui contribuent à créer un climat de suspicion autour du ministre et de l'armée. Selon le compte rendu de son interrogatoire qu'il transcrivit lui-même dans al-Akhbar, Hassan Alleyk refusa de dévoiler sa source d'information.
Dans ces conditions, on ne peut que s'interroger sur l'exploitation par le journaliste des informations présentées par sayyed Hassan Nasrallah et, par conséquent, sur la crédibilité de l'information impliquant Ghassan el-Jedd dans l'assassinat de Hariri. Le secrétaire général du Hezb aurait-il été manipulé? Ou alors les SR du Hezbollah estimaient-ils qu'il était préférable de laisser courir l'agent israélien plutôt que de fournir un dossier complet aux Maaloumate qui aurait permis son arrestation et facilité  l'implication d'Israël dans l'assassinat de Hariri ? Leur défiance à l'égard des Maaloumate, toujours selon al-Akhbar, méritait-elle de laisser planer un doute sur la piste israélienne qui leur était très utile par ailleurs et qui aurait évité au pays bien des déboires ? À défaut, quelles étaient leurs intentions en occultant cette information jusqu'à maintenant ?
Une question me turlupine depuis la semaine dernière. Pourquoi les SR du Hezbollah surveillaient-ils, le 13 février 2005, ceux qui se trouvaient dans les alentours de la scène d'un crime qui ne devait se produire que le 14 ?Le Hezbollah soupçonnait que Ghassan el-Jedd était un agent israélien et l'accusait d'avoir aidé des agents...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut