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Électricité : quelle honte !

Quelle honte que le Liban n'ait toujours pas su programmer sa production d'électricité pour alimenter les besoins industriels, ceux des hôpitaux, des bureaux et des habitations 24 heures sur 24, et pas seulement quelques privilégiés. Et l'on nous annonce que les trois heures de coupures à Beyrouth seront dorénavant augmentées !
On disait que c'était parce que nombre de citoyens ne payent pas leur facture. Puis, on annonce aujourd'hui qu'une amélioration de 13 % - certes insuffisante - de la perception des factures a été enregistrée.
Une fois pour toutes, l'électricité doit être à l'ordre du jour du Conseil des ministres, non seulement pour en discuter, mais pour trancher d'une manière définitive cette question. Dieu sait combien d'argent est gaspillé par l'État pour des projets souvent chimériques. Dotons-nous de nouvelles installations de production de courant, quel qu'en soit le coût, après des appels d'offres sérieux, et allons de l'avant.
Et en parallèle, ayons le courage de forcer tout citoyen, à quelque groupe politique qu'il appartienne, à régler sa facture !

Élie Antoine SEHNAOUI
P.E.

Le dernier rempart !

Le seul pays qui puisse encore à mon âge - respectable - provoquer chez moi des surprises stupéfiantes c'est bien le Liban.
Que de fois n'ai-je pas déclaré que j'aurais tout vu. Mais, non !... Il y a toujours une absurdité à voir et la dernière, la plus flagrante, la plus grotesque, la plus aberrante, c'est d'empêcher la Voix du Liban, l'emblème national par excellence de ce pays, de s'exprimer, de chanter un siècle de notre histoire !
Priver le Liban de la plus belle expression de son histoire, de sa mémoire ?
L'Empire ottoman n'en a pas fait autant, ni en Albanie ni ailleurs.
Je m'imagine au Caire un décret mettant à l'index Oum Kalsoum ou en France une loi frappant d'interdiction Édith Piaf...
Mais jusqu'où va-t-on dans l'imagination tordue dans ce pays ?
Quelle loi empêcherait la divine Fayrouz - la seule supérieure consolation par ces temps de misère, de guerre, d'ineptie, de vandalisme et de corruption fétide - de nous rappeler que nous existons encore !
Que nous sommes encore libanais.

Loula LEBNAN
Dlepta