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Nos Lecteurs ont la Parole

La faute à qui ?

Par Raymond NAHAS
Menés par une poignée d'exaltés qui veulent obliger notre pays à suivre leur politique de changement des alliances, nous sommes hélas devenus des vcitimes expiatoires. Des plus en plus, notre Liban, exemple de liberté et de démocratie, se transforme en pays satellite où toute reaction, non conforme à celle des groupes armés qui nous imposent leur volonté de voir et celle d'aimer, est un crime et nous sommes accusés d'être pro-Israël et pro-Occident.
Pendant qu'il est encore temps, essayons de trouver une solution équitable au problème insoluble de cette résistance armée qui, grace à son arsenal sophistiqué, veut imposer à une majorité silencieuse tous ses desiderata, jusqu'au point de refuser les decisions du tribunal international pour juger les crimes commis au Liban.
Qui est responsable de cet état de choses, et qui a permis à ce parti, qui a déjà tracé sa voie pour arriver au pouvoir, de posséder tant de cartes ?
Je m'adresserai en premier lieu à nos anciens dirigeants qui pendant la période de l'occupation syrienne ont permis par le jeu d'un territoire exigu au statut incertain (interview du president Assad au Manar), à savoir les fermes de Chebaa, de jouer la carte de la résistance à outrance, pour soi-disant libérer la dernière par celle libanaise encore aux mains d'Israël. Avec cet argument, ils ont su s'imposer en maîtres en éliminant tous leurs adversaries valables, à savoir les chiites modérés, et les multitudes de petites parties qui n'ont plus leur mot à dire.
Je voudrais m'adresser aux responsables de forces armées et aux politiciens de l'époque qui ont laissé passer tant d'armes (plus de 10 000 tonnes qui ont fait l'objet de centaines d'expéditions. Comment de tels chargements pouvaiet-ils passer inaperçus, et avec quelles complicités ont-ils traversé le pays et sont aujourd'hui l'objet de tant de litiges ?
Nous demandons au gouvernement actuel, nous demandons à notre armée multiconfessionnelle et non sectaire de rechercher les coupables, d'être plus strictes avec les contrevenants, à quelque bord qu'ils appartiennent. Il faut éliminier les armes non justifiées ou les remettre à l'armée, car il faut éviter à ce pays une guerre destructrice, qui serait le début de sa ruine.
De grâce, sauvez-nous. Sauvez le Liban d'une extermination possible, qui sonnerait la fin de toute liberté dans cette region, et le début d'une guerre qui pourrait durer cent ans. Que Dieu nous préserve du pire.
Menés par une poignée d'exaltés qui veulent obliger notre pays à suivre leur politique de changement des alliances, nous sommes hélas devenus des vcitimes expiatoires. Des plus en plus, notre Liban, exemple de liberté et de démocratie, se transforme en pays satellite où toute reaction, non conforme à celle des groupes...

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