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Économie - Liban - Alcool

Quatre décennies plus tard, come-back réussi pour Chivas Regal au Liban

Après avoir été interdit d'entrée au Liban pendant près de 40 ans, le fameux Chivas Regal occuperait aujourd'hui 30 % du marché local des whisky premium. C'est ce qu'assure le président de la société Chivas Brothers, de passage au Liban, au cours d'un entretien avec « L'Orient-Le Jour ».

Avec 30 % des parts de marché pour Chivas Regal, le président de la marque se veut optimiste, « mais tout dépendra de la conjoncture politique », souligne Christian Porta.

C'est par la grande porte que le whisky Chivas Regal s'impose depuis cinq ans maintenant sur la scène libanaise des spiritueux premium. Avant que la marque ne soit rachetée par le groupe français Pernod-Ricard en 2001, ce spiritueux avait été interdit d'entrée sur le territoire libanais 40 ans durant, à cause des origines juives de ses propriétaires. D'ailleurs, certains se rappellent encore le commerce clandestin des bouteilles Chivas durant la guerre civile libanaise le long de l'autoroute de Dora.
Ainsi, après avoir été reprise par le groupe Pernod-Ricard, la marque avait été rayée de la black-list pour reprendre le chemin du marché libanais des spiritueux en 2005. « En cinq ans, Chivas a réussi à dominer jusqu'à 30 % des parts de marché des whisky premium, c'est-à-dire de 12 ans d'âge ou plus », a indiqué à L'Orient-Le Jour le président de Chivas Brothers (société du groupe Pernod-Ricard), Christian Porta, en visite au Liban.

Leader mondial du whisky premium
Vendue dans plus de 200 pays, la marque affiche des ventes qui s'élèvent à 4 millions de caisses de 9 litres dans le monde (source Pernod-Ricard 2008-2009). Chivas Regal, dont la gamme se décline en 3 genres de whisky premium (12 ans, 15 ans et 25 ans d'âge), a enregistré, malgré la crise, une croissance de 2 % en 2008. Symbole de générosité et d'exubérance, ce whisky s'adresse surtout à des personnes de 25 ans ou plus au mode de vie urbain et qui généralement font partie de catégories socioprofessionnelles élevées, souligne le Christian Porta. C'est ce qui explique en partie sa résilience face à la crise.

Qu'en est-il du Liban ?
Quant aux ventes sur le marché local, la société Chivas Brothers préfère ne pas dévoiler de chiffres. Christian Porta se contente de souligner à cet égard que la marque distribuée exclusivement par la Holding Fawaz au Liban occupe une très bonne position sur le marché. Elle est néanmoins concurrencée localement par un des piliers de la maison Johnny Walker, le whisky Black label.
« Le marché libanais se caractérise par un fort potentiel de croissance », insiste par ailleurs Christian Porta. Ce potentiel découle de l'importance accordée à l'alcool sur le plan local, mais aussi de « l'image véhiculée du Liban dans les pays du Golfe et l'existence d'une diaspora éparpillée un peu partout », - deux facteurs-clés qui contribuent à l'augmentation du nombre de consommateurs, notamment durant les saisons de fêtes ou d'été.
Profitant de l'image d'un pays-vitrine pour la région, et d'une croissance soutenue favorisée par un afflux exceptionnel de touristes et d'expatriés, le marché libanais des spiritueux est en pleine croissance et devra continuer ainsi au cours des prochaines années. « À condition toutefois que la conjoncture politique reste au beau fixe », tient à préciser Christian Porta. En attendant, on croise les doigts.
C'est par la grande porte que le whisky Chivas Regal s'impose depuis cinq ans maintenant sur la scène libanaise des spiritueux premium. Avant que la marque ne soit rachetée par le groupe français Pernod-Ricard en 2001, ce spiritueux avait été interdit d'entrée sur le territoire libanais 40 ans durant, à cause des origines juives de ses...
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