Monsieur le Président de la République, je m'adresse à vous car vous êtes le seul et ultime recours pour sauver la ville historique de Baabda - capitale du Liban autonome de 1864 à 1915 et siège actuel du mohafazat du Mont-Liban - d'un véritable carnage écologique et environnemental.
Lorsque dans les années 50, le président Camille Chamoun a choisi une de ses vertes collines pour y édifier le palais présidentiel, Baabda était encore une localité boisée pleine de charme, avec des maisons aux toits en tuiles rouges s'étalant en amphithéâtre. Et, lorsque les deux premiers immeubles ont été construits sur les hauteurs, ils furent qualifiés de «Cornes de Baabda» tant ils juraient avec l'ensemble. Les années de guerre ont retardé le ravage de cette pseudomodernisation mais hélas, depuis quelque temps, on assiste à une véritable «bétonisation» de cette localité, au mépris de l'écologie et de l'environnement, qui l'ont défigurée. Les immeubles poussent comme des champignons, vous avez dû vous-même le constater, Monsieur le Président, puisque vous êtes citoyen d'honneur de Baabda. Certes, ce sont des immeubles de haut standing, mais à des prix exorbitants, inaccessibles aux jeunes de la localité qui veulent fonder un foyer et sont désormais obligés d'aller vivre ailleurs.
On assiste surtout à la déforestation de Yarzé, l'unique poumon vert de la capitale où le carnage des pins en faveur du béton s'accélère. Plus grave encore: en ce moment, le ravage scandaleux de la butte en contrebas direct de la colline du palais présidentiel. Et la vue du bulldozer en train de décharner cette verte colline présidentielle a suscité une réaction de révolte non seulement des habitants de la localité, mais de toute personne qui prend cette route et tous s'interrogent: est-il permis de défigurer de la sorte cette butte? Quid aussi de la sécurité du palais?
Monsieur le Président, vous êtes seul en mesure de préserver ce qui peut l'être encore et de prendre les dispositions nécessaires pour arrêter à temps cette frénétique promotion immobilière qui s'est accélérée au mépris de toutes les valeurs. Pourquoi ne pas exproprier la forêt de Yarzé ainsi que la colline présidentielle pour en faire des espaces verts protégés, dans l'intérêt de la capitale et de l'ensemble de la région, au besoin en mettant à contribution les riches émigrés qui se disent prêts à aider leur pays d'origine? Excellence, vous seul êtes en mesure de sauver les espaces verts de cette région! Vos successeurs au palais présidentiel et les fils de Baabda vous en seront à jamais reconnaissants.
Lorsque dans les années 50, le président Camille Chamoun a choisi une de ses vertes collines pour y édifier le palais présidentiel, Baabda était encore une localité boisée pleine de charme, avec des maisons aux toits en tuiles rouges s'étalant en amphithéâtre. Et, lorsque les deux premiers immeubles ont été construits sur les hauteurs, ils furent qualifiés de «Cornes de Baabda» tant ils juraient avec l'ensemble. Les années de guerre ont retardé le ravage de cette pseudomodernisation mais hélas, depuis quelque temps, on assiste à une véritable «bétonisation» de cette localité, au mépris de l'écologie et de l'environnement, qui l'ont défigurée. Les immeubles poussent comme des champignons, vous avez dû vous-même le constater, Monsieur le Président, puisque vous êtes citoyen d'honneur de Baabda. Certes, ce sont des immeubles de haut standing, mais à des prix exorbitants, inaccessibles aux jeunes de la localité qui veulent fonder un foyer et sont désormais obligés d'aller vivre ailleurs.
On assiste surtout à la déforestation de Yarzé, l'unique poumon vert de la capitale où le carnage des pins en faveur du béton s'accélère. Plus grave encore: en ce moment, le ravage scandaleux de la butte en contrebas direct de la colline du palais présidentiel. Et la vue du bulldozer en train de décharner cette verte colline présidentielle a suscité une réaction de révolte non seulement des habitants de la localité, mais de toute personne qui prend cette route et tous s'interrogent: est-il permis de défigurer de la sorte cette butte? Quid aussi de la sécurité du palais?
Monsieur le Président, vous êtes seul en mesure de préserver ce qui peut l'être encore et de prendre les dispositions nécessaires pour arrêter à temps cette frénétique promotion immobilière qui s'est accélérée au mépris de toutes les valeurs. Pourquoi ne pas exproprier la forêt de Yarzé ainsi que la colline présidentielle pour en faire des espaces verts protégés, dans l'intérêt de la capitale et de l'ensemble de la région, au besoin en mettant à contribution les riches émigrés qui se disent prêts à aider leur pays d'origine? Excellence, vous seul êtes en mesure de sauver les espaces verts de cette région! Vos successeurs au palais présidentiel et les fils de Baabda vous en seront à jamais reconnaissants.
Monsieur le Président de la République, je m'adresse à vous car vous êtes le seul et ultime recours pour sauver la ville historique de Baabda - capitale du Liban autonome de 1864 à 1915 et siège actuel du mohafazat du Mont-Liban - d'un véritable carnage écologique et environnemental.Lorsque dans les années 50, le...
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