C'est donc en vrac que nous nous permettrons de citer l'ovation d'Angela Merkel - tout de rouge vêtue - à la Nationalmannschaft face à un Diego Maradona fier comme un paon les premiers jours, mais dépité en ce jour de quart de finale. Ce même Diego, dont on retient également les multiples signes de croix (huit, on les a comptées) et le chapelet enroulé autour du poignet. Face à ce diable de Diego, un autre Diego pourtant sublissime. Véritable ange blond aux boucles virevoltantes, le soulier d'or Forlàn a su porter aux nues une équipe qui ne rêvait même pas d'atteindre ce dernier carré.
Zapping aussi sur les pirouettes de Miroslave Klose, sur la girouette Mueller, ce jeune homme de vingt ans, véritable étoile montante du football allemand, sur le flegme du coach coréen face aux sept buts administrés par l'équipe portugaise et les larmes du Ghanéen Gian à l'échec de son penalty, car c'est tout un continent qui comptait sur lui. Ces mêmes larmes que, quelques minutes auparavant, Luis Suàrez avait versées lorsqu'il se vit obligé d'arrêter de ses mains un but dans leur filet, tout en sachant qu'il se sacrifiait pour le jeu prochain. Comment oublier le scénario si pathétique mais à la fois si amusant de l'équipe de France ? Boudeuse, mauvaise joueuse, à la tête de laquelle un sélectionneur amorphe refusait de faire un quelconque compte rendu. Mais aussi cet arrogant Nicolas Anelka traversant le gazon comme s'il comptait les pâquerettes.
Se rappeler certainement de ces équipes d'Afrique combatives, généreuses, avançant en toute précaution, mais aussi ces sélections qu'on a vues pour la première fois en finale comme l'Espagne ou les Pays-Bas. Autant d'images qui font comme une poussée d'adrénaline, d'émotion et de grande joie.
Et qui ne sont certainement pas du cinéma.
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