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Économie - Liban - Événement

Inauguration de la conférence « Planet Lebanon » après quatre ans d’interruption forcée

La sixième édition de la conférence internationale du Lebanese International Business Council (LIBC) a permis aux intervenants de mettre en avant le rôle positif joué par les émigrés dans le soutien à l'économie libanaise.

Le ministre Safadi au cours de son intervention à la conférence « Planet Lebanon ».Photo Ibrahim Tawil

Le rôle et le poids économiques de la diaspora ont été au cœur des discussions de la première journée de la sixième édition de la conférence internationale « Planet Lebanon » tenue hier à Beyrouth et qui s'achèvera demain. Cette conférence organisée par le Lebanese International Business Council (LIBC), qui est une organisation à but non lucratif, a rassemblé des hommes d'affaires libanais venus des cinq continents.
À cette occasion, le président du LIBC, Nassib Fawaz, qui organise l'événement, a souligné qu'il fallait créer les conditions adéquates à l'investissement des émigrés en leur assurant un climat de travail serein. « Les émigrés doivent être libérés des pressions politiques et confessionnelles dans le cadre de leurs investissements au Liban », a-t-il souligné.
Il a en outre ajouté que le but de cette manifestation était d'améliorer les perspectives des hommes d'affaires libanais travaillant dans différents marchés (Liban, Proche-Orient, Golfe et Afrique) en matière d'emploi et d'investissement, en leur offrant l'occasion de créer des liens avec leurs homologues libanais et arabes dans le monde, et de se tenir au courant des stratégies économiques fondamentales grâce aux interventions d'un panel de spécialistes de grande qualité.

Les émigrés, indispensables au développement du pays
Ainsi, selon le ministre de l'Économie et du Commerce, Mohammad Safadi, le rayonnement national et international du Liban repose en grande partie sur ses émigrés. « Ce capital humain doit être absolument exploité, étant donné qu'il peut entraîner des investissements et des créations d'emploi au Liban. Les différents indicateurs optimistes nous incitent à encourager les émigrés libanais à renforcer leurs liens avec leur pays d'origine, y investir et y rentrer, ne serait-ce que partiellement », a-t-il ajouté. L'État libanais doit, selon lui, trouver les incitations appropriées pour attirer les émigrés en supprimant les obstacles qui se dressent devant eux quand ils décident d'investir dans l'industrie, l'agriculture ou le tourisme. De plus, selon le président de l'Association des banques au Liban (ABL), Joseph Torbey, le secteur bancaire libanais se portant bien, il peut financer les investissements des émigrés.

Une très forte croissance, en partie grâce aux expatriés
Au cours de cette conférence, le ministre Safadi a également souligné que le Liban profite aujourd'hui d'un contexte de stabilité politique et sécuritaire, et est sorti indemne d'une crise internationale qui a touché la majorité des pays, enregistrant une croissance en progression pour la quatrième année consécutive, qui s'est élevée à 8 % en 2009. De surcroît, selon Joseph Torbey, cette croissance devrait se poursuivre dans les deux prochaines années, à un rythme annuel de 4,5 %. Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a expliqué en partie cette croissance par le fait que la crise internationale avait profité au Liban grâce aux revenus des expatriés, qui ont massivement rapatrié leurs fonds dans les banques libanaises (7 milliards de dollars de transferts en 2009). En effet, selon Riad Salamé, « les dépôts bancaires ont augmenté de 50 % en deux ans. En 2010, ces dépôts devraient continuer à augmenter, mais à un rythme moins élevé ». La hausse du niveau des dépôts a, selon lui, permis d'atteindre un niveau de croissance élevé, qui a ainsi baissé le ratio de la dette au PIB. Selon le gouverneur de la Banque centrale, un autre élément qui a permis d'éviter la crise internationale est que le nombre de personnes résidant au Liban a augmenté de 25 % depuis 2007, ce qui a contribué à augmenter la demande intérieure, notamment pour le secteur de l'immobilier. De plus, les directives de la Banque centrale pour encourager les prêts ont relancé la consommation et la construction, ce qui a contribué à une plus forte croissance économique.

Rôle du LIBC sur le plan politique
Notons par ailleurs qu'à l'occasion de cette conférence internationale, Nassib Fawaz a rappelé le rôle politique de son conseil pour revendiquer les droits des émigrés. Selon lui, les émigrés libanais constituent une richesse qu'il faudrait mieux exploiter. Ainsi, il a prôné la création d'une « maison de l'émigré libanais », qui serait un centre effectuant des services pour les émigrés de retour au pays, ou en simple visite. Il a en outre revendiqué la représentation des émigrés au sein du Parlement par 20 députés, soit en moyenne quatre députés par continent. Cette conférence est, selon lui, l'occasion de faire entendre les revendications des émigrés, qui « devront pouvoir voter lors des prochaines échéances électorales où qu'ils se trouvent et pas seulement dans les grandes capitales », a-t-il ajouté. De surcroît, « la nationalité libanaise doit être accordée à tout immigré né d'une mère ou d'un père libanais », a-t-il conclu.
Le rôle et le poids économiques de la diaspora ont été au cœur des discussions de la première journée de la sixième édition de la conférence internationale « Planet Lebanon » tenue hier à Beyrouth et qui s'achèvera demain. Cette conférence organisée par le Lebanese International...
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