Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Conférence

La crise européenne pourrait faire du Liban une alternative pour les investisseurs

La BLOMInvest Bank a organisé une conférence sur l'avenir de la monnaie européenne, au cours de laquelle le stratégiste en monnaie de la Bank of New York Mellon, Simon Derrick, a évoqué l'hypothèse de la sortie de l'Allemagne de la zone euro, en raison de la crise. Par ailleurs, au cours de cette conférence, le PDG de la BLOM Bank, Saad Azhari, a mis en avant la réussite des politiques monétaires et fiscales au Liban au cours des dernières années.

M. Azhari a mis en avant, lors de la conférence, la réussite des politiques monétaires et fiscales libanaises.

L'avenir de la monnaie unique européenne dans cette période de crise a été au cœur d'une conférence organisée vendredi par la BLOMInvest Bank, à laquelle a notamment pris part le stratégiste en monnaie de la Bank of New York Mellon, Simon Derrick.
Prenant la parole au début, le PDG de la BLOM Bank, Saad Azhari, a expliqué le rôle joué par les politiques monétaires et fiscales de l'État dans la stabilité de l'économie libanaise.
Dans ce cadre, M. Azhari a indiqué que les forts taux de croissance enregistrés au Liban (9 % l'an dernier) sont certes le résultat de la stabilité politique et des bonnes performances du secteur bancaire, mais sont aussi dus aux politiques macro-économiques efficaces qui ont été menées au cours de la dernière décennie. Ainsi, la politique de taux de change fixe adoptée depuis 1995, qui a stabilisé la livre libanaise à environ 1 500 livres le dollar, a contribué à un faible taux d'inflation (moins de 4 %) et a permis d'éviter les fortes fluctuations des taux de change que génèrent normalement les crises financières.
Selon M. Azhari, « en dépit des contraintes causées par une politique de taux de change fixe, les résultats de la politique monétaire sont positifs ». En effet, selon lui, « la bonne gestion de la liquidité et des taux d'intérêt a entraîné une hausse du niveau des réserves en devises étrangères qui ont atteint 27,4 milliards de dollars, un taux de dollarisation des dépôts qui a atteint son plus bas niveau depuis une décennie à 63 %, et des taux de rendement sur les bons du Trésor qui ont chuté à 5,4 % ».
De plus, les mesures prudentes qu'a prises la Banque du Liban « ont protégé le système bancaire de la crise financière et contribué à l'augmentation annuelle des actifs, de plus de 22 % par an, pour s'élever aujourd'hui à 121 milliards de dollars ».
En matière de politique fiscale, M. Azhari a souligné les progrès réalisés par le pays en dépit du retard dans l'application des réformes structurelles. Ces améliorations s'illustrent selon lui par « la réduction du ratio de la dette au PIB de 181 % à 151 % entre 2006 et 2009 ». Le déficit structurel important qui prévaut toujours est, selon lui, le résultat du service élevé de la dette ainsi que des transferts à l'Électricité du Liban (EDL) qui ont atteint respectivement 3,9 et 1,5 milliards de dollars fin 2009. Si la baisse actuelle des taux d'intérêt sur la dette devrait permettre de réduire le poids de son service, un recul des transferts à l'EDL est quant à lui plus dur à atteindre étant donné que la réforme de cette institution, structurellement déficitaire, est tributaire d'un consensus politique.

Une sortie de l'Allemagne de la zone euro ?
Cette situation favorable au Liban pourrait se prolonger, a assuré de son côté le stratégiste en monnaie de la Bank of New York Mellon, Simon Derrick. En effet, après avoir résisté à la crise des subprimes, le Liban pourrait profiter de la crise européenne, « qui a provoqué un changement au niveau du comportement des investisseurs. Ces derniers cherchent des alternatives crédibles, dans des zones stables, pour le placement de leur argent. Ils pourraient ainsi se tourner vers le Liban et la région du Golfe », a-t-il ainsi indiqué.
Par ailleurs, M. Derrick a fait état des défis qui se dressent aujourd'hui face à la monnaie unique à l'ombre de la crise grecque. Il a ainsi mentionné l'hypothèse d'une sortie de l'Allemagne de cette zone en raison de sa solidité économique, relativement aux autres pays européens, et cela dans le but d'éviter les conséquences financières de la faiblesse de ces pays. Selon M. Derrick, « le gouvernement allemand pourrait trouver davantage rentable de soutenir son propre secteur bancaire plutôt que de financer des aides au reste de l'Europe ». Il a toutefois noté qu'une sortie de la zone euro serait difficile, autant pour l'Allemagne que pour le reste des pays européens, du fait des contraintes politiques posées par le traité de Maastricht.
L'avenir de la monnaie unique européenne dans cette période de crise a été au cœur d'une conférence organisée vendredi par la BLOMInvest Bank, à laquelle a notamment pris part le stratégiste en monnaie de la Bank of New York Mellon, Simon Derrick. Prenant la parole au début, le PDG de la BLOM Bank, Saad Azhari, a expliqué...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut