Malgré les menaces de Barak, des militantes déterminées à briser le blocus de Gaza depuis le Liban

Des dizaines de chrétiennes et musulmanes se sont réunies dans la prière dans une grotte près de Maghdouche, dans le sud du Liban, pour demander la bénédiction de leur bateau, baptisé "Mariam" (Marie).

"Mariam commence à atteindre ses visées puisque des officiels israéliens ont exprimé leur crainte et ont envoyé des avertissements et des menaces avant de décider d'assouplir le blocus de Gaza", a déclaré à l'AFP la porte-parole du groupe, Rima Farah qui n'a pas avancé de date pour le départ du navire.

"Les participantes sont déterminées à avancer et nos seules armes sont notre foi en la Verge Marie et en l'humanité", a-t-elle affirmé, insistant sur la non affiliation de ces femmes au parti chiite libanais Hezbollah ni à une quelconque autre organisation.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a avertit jeudi le Liban qu'il serait tenu pour responsable de tout départ de bateaux de ses ports à destination de la bande de Gaza.

"Je dis clairement au gouvernement libanais: vous êtes responsables des bateaux qui partent de vos ports avec l'intention manifeste de tenter de briser le blocus naval de Gaza", a assuré M. Barak dans un communiqué.

"Le gouvernement libanais (...) a la responsabilité d'empêcher le chargement d'armes, de munitions, d'explosifs et d'autres objets de cette nature qui pourraient conduire à une confrontation violente et dangereuse si le bateau refuse de venir à Ashdod", a poursuivi M. Barak, parlant du port israélien où ont été conduits les précédents bateaux d'aide pour Gaza arraisonnés.

A Paris, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a aussi sévèrement mis en garde le Liban contre l'envoi de ce navire.

Samar al-Hajj, l'organisatrice de l'expédition à laquelle doivent selon elle se joindre des militants européens et des journalistes a dit que le navire était "désormais prêt". "Nous n'avons pas peur" a-t-elle encore déclaré.

Les pressions de la communauté internationale sur Israël pour améliorer le sort des 1,5 million d'habitants du territoire palestinien se sont multipliées après l'assaut meurtrier de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de "briser" ce blocus.