Certains intervenants regrettent le retard certain pris par les médias arabes dans le domaine du numérique. C'est notamment le cas de Magda Abu-Fadil, directrice du programme de formation au journalisme de l'Université américaine. Blogueuse et convaincue de l'avenir du journalisme en ligne, elle regrette qu'une place plus grande ne soit pas laissée aux internautes sur les sites d'information, par l'intermédiaire d'interfaces participatives, permettant aux consommateurs d'envoyer leurs informations. Elle insiste également sur la capacité d'Internet à devenir un média hyperlocal, grâce notamment à la participation de ses auditeurs. « C'est aux jeunes qu'il faut faire appel pour cela », ajoute-t-elle.
En parallèle, ils en appelaient à une amélioration qualitative des contenus des journaux arabes. L'information est disponible tout de suite, en ligne, aux rédactions des titres imprimés de trouver la valeur ajoutée qui les fera demeurer à flot. « Il faut s'habituer à l'enquête », invoquait Khalid Sirgany. Une revalorisation du travail des journalistes qui devra s'accompagner d'une réflexion autour de la formation des nouvelles recrues, où les questions d'éthique devront tenir une place essentielle.