« On cherche à reporter les municipales de Saïda », accuse Ahmad Hariri

« Le camp adverse cherche à reporter les élections municipales à Saïda », a accusé hier Ahmad Hariri, fils de Mme Bahia Hariri, candidat sur la liste présidée par Ahmad Saoudi, à l'issue de ce qu'il considère comme « une provocation » fomentée par M. Oussama Saad, rue Riad el-Solh, dans le centre commercial de Saïda.
M. Hariri a affirmé qu'il avait entamé une visite de contact direct dans le centre commercial, rue Riad el-Solh et rue Awkaf, quand il a appris que M. Saad, « entouré d'un groupe de jeunes », avait fait « une apparition soudaine sur les lieux ». Estimant qu'il était en présence d'une tentative de « troubler l'atmosphère », M. Hariri a alors annulé sa visite, pour éviter des heurts dommageables aux commerces.
« On a cherché, ces derniers jours, à intimider et à effrayer les gens, avec des rumeurs et des tracts, dans le but de nous provoquer et de nous créer des problèmes. À mon sens, ils pensent qu'en créant une tension, ils amèneront les autorités à décider le report des élections », a dit M. Hariri.
Pour sa part, M. Saad a affirmé hier, dans une conférence de presse, que le Courant du futur va financer le déplacement vers Saïda « d'environ 5 000 électeurs » se trouvant à l'étranger, afin de faire pencher la balance en faveur de la liste de M. Saoudi.
« Nous en avons informé le ministre de l'Intérieur », a affirmé le chef de l'OPN, qui a précisé : « Nous pensons qu'il s'agit là d'une forme de pots-de-vin. »
M. Saad a également accusé le camp adverse d'utiliser la société Ogero pour servir les intérêts de la machine électorale de M. Saoudi et de faire pression sur les enseignants. « La bataille est chaude, et elle va chauffer encore plus », a-t-il affirmé.
Ailleurs au Sud, et si l'on excepte Jezzine, les choses sont plus calmes. À Hlaliyé, le président de la municipalité sortant, Simon Makhoul, doit se succéder à lui-même, en principe.
Dans ce village, comme dans tous les villages de l'est de Saïda, des listes appuyées par le 14 Mars et le mouvement Amal se présentent contre des listes appuyées par le CPL, note-t-on. À moins qu'à la dernière minute, le mouvement Amal ne se ravise et ne présente ses propres listes.