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Liban

Les étudiants de l’AUB manifestent sur le campus pour dénoncer l’augmentation des frais universitaires

Cours annulés, banderoles et tracts : les étudiants de l'AUB ont organisé hier une marche à l'intérieur du campus pour protester contre l'augmentation des frais universitaires décidée par la direction pour aider les étudiants en difficulté.

« Nous ne payerons pas », ont écrit les étudiants sur les banderoles.Photo Hassan Assal

« Cette université est ouverte aux hommes de toutes les conditions et de toutes les classes », soulignait la banderole installée par les étudiants à l'entrée principale de l'Université américaine de Beyrouth. Elle reprenait les mots que le fondateur de l'université, Daniel Bliss, avait prononcés le jour où fut inauguré son premier bâtiment, en 1871.
Ce principe fondateur était le mot d'ordre de la manifestation contre la « politique des 15 crédits » voulue par la direction, qui représenterait une augmentation de 25 % des frais universitaires. L'université indique que ces fonds supplémentaires seront en majorité attribués à des programmes d'aides financières destinées aux étudiants.
Actuellement, les étudiants inscrits à l'université payent chaque semestre des frais d'inscription équivalent à 12 crédits (soit entre 5 000 et 6 000 dollars), mais ils ont ensuite la possibilité de suivre autant de cours qu'ils le souhaitent, sans payer de frais supplémentaires. C'est d'ailleurs le choix de la majorité des étudiants qui étaient nombreux aujourd'hui à arborer des tee-shirts « RIP 12 credits policy ». Les responsables de l'université ont estimé que cet état de fait représente aujourd'hui un « fardeau » pour le budget de l'établissement.
La réforme envisagée, que dénoncent les étudiants, ferait passer le coût de base du semestre de 12 crédits à 15 crédits, soit une augmentation de 3 000 dollars en moyenne par étudiant, alors que les frais d'inscription augmentent chaque année de manière automatique. L'université indique toutefois que ceux qui ne s'inscriront que pour 12 crédits horaires ne paieront que pour ces 12 crédits. Les étudiants en grève distribuaient hier des tracts indiquant : « Avez-vous 3 000$ à dépenser ? Nous non ! »
C'est le cas de Farah, étudiante en arts, qui s'inquiète pour l'avenir : « J'ai deux frères qui sont encore à l'école et je n'ai pas accès aux bourses. Nous devons faire attention. » Elle espère que le mouvement ne s'essoufflera pas tant qu'ils n'auront pas obtenu raison. « C'est toujours pareil, ils nous disent que nous avons le droit de manifester mais ils nous disent aussi que cela ne changera rien. Cette université est censée nous enseigner des valeurs ! »
La réforme ne concernera que les nouveaux étudiants qui intégreront l'établissement pour le semestre d'automne 2010, précise la direction de l'université. Mais Abdallah Mazen, étudiant en sciences politiques, craint qu'elle ne s'étende à tous et veut manifester sa solidarité à l'égard des futurs « AUBists ».
« Cette université est ouverte aux hommes de toutes les conditions et de toutes les classes », soulignait la banderole installée par les étudiants à l'entrée principale de l'Université américaine de Beyrouth. Elle reprenait les mots que le fondateur de l'université, Daniel Bliss, avait prononcés le jour où...
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