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Liban

« Les secrets de famille », thème du dixième colloque du Cercle d’études psychanalytiques

« Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivonsque la maladie dont nous mourrons. »

(Marcel Proust, 1912).

Le Cercle d'études psychanalytiques (CEP), que dirige le Pr Mounir Chamoun, organise samedi prochain, 8 mai, au campus des sciences médicales de l'Université Saint-Joseph, sa Journée d'étude annuelle qui aura pour thème cette année « Les secrets de famille ». Des psychanalystes et des spécialistes français participeront à ce séminaire, parallèlement à des psychanalystes et des professeurs universitaires libanais.

André Gide et l'institution familiale
Il s'agit du dixième colloque du genre organisé, chaque année, par le Cercle d'études psychanalytiques. Pour illustrer l'importance du thème choisi cette année, Mounir Chamoun met
en exergue cette célèbre citation d'André Gide : « Familles ! Je vous hais ! Foyers clos ; portes refermées ; possessions jalouses du bonheur. »
Et M. Chamoun de relever que cette petite phrase constitue une condamnation sans appel par André Gide de l'institution familiale, au moment d'ailleurs où elle commençait à connaître de sérieuses perturbations, particulièrement dans le monde occidental.
« Et pourtant, la famille continue de constituer, bon gré mal gré, l'assise de la transmission générationnelle, le garant de la continuité démographique et de l'équilibre du peuplement de la planète, souligne dans ce cadre M. Chamoun. L'enclos familial est le lieu où la biographie se transforme en histoire, tissant la trame des liens premiers et de toute sociabilité future.
Il crée cet environnement dont Winnicott faisait la condition essentielle de la structuration de la personnalité et du développement des fonctions mentales de l'enfant. »

Structure traditionnelle de la famille libanaise
Et d'ajouter : « Si l'institution familiale ne se conforme pas aux normes de la solidarité et de la transparence, elle peut devenir l'endroit où le sujet se déconstruit, faute de force contenante et de repères identificatoires. Et cela quand les acquisitions éducatives de base et l'ancrage dans le culturel sont déficients. C'est à ce niveau que pourraient jouer négativement les secrets susceptibles de soustraire certains membres de la constellation familiale aux organisateurs fondamentaux qui confirment les personnes dans le cours de l'existence signifiante. Ces secrets font-ils partie des non-dits à effet pathogène ? Sont-ils, au contraire, les constituants de ce territoire de l'intime qui trace les nervures de la singularité ? »
M. Chamoun souligne qu'il a fait appel pour ce dixième colloque du Cercle d'études psychanalytiques à d'éminents spécialistes, « pour alimenter notre réflexion et nous aider à débroussailler, à partir de leur expérience, de leur science et de leurs écrits, cette question qui concerne les familles, en particulier la famille libanaise qui conserve, malgré les transformations sociales que connaît le pays, une structure traditionnelle, parfois rigide ou refermée ». Participeront notamment à ce colloque, le Dr Alain de Mijolla, le Dr Serge Tisseron ainsi que M. Ramzi Geadah, tous les trois venus de France.
Le Cercle d'études psychanalytiques (CEP), que dirige le Pr Mounir Chamoun, organise samedi prochain, 8 mai, au campus des sciences médicales de l'Université Saint-Joseph, sa Journée d'étude annuelle qui aura pour thème cette année « Les secrets de famille ». Des psychanalystes et des spécialistes français...

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