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Moyen Orient et Monde - Nuage de cendres

Le déblocage du ciel européen se confirme

Le retour à la normale du trafic aérien prendra longtemps.

Le volcan Eyjafjall semblait enfin vouloir se calmer.Emmanuel Dunand/AFP

La reprise du trafic aérien s'est confirmée hier en Europe. Le volcan islandais Eyjafjall, dont l'éruption a provoqué depuis une semaine un chaos jamais vu dans le transport aérien mondial, semblait enfin vouloir se calmer, même si les scientifiques préviennent que l'éruption peut se prolonger ou en déclencher d'autres dans un futur proche. Son intensité a chuté de 80 % depuis samedi et la production de cendres était hier, selon les sismologues islandais, « vraiment insignifiante ».
C'est justement le nuage de cendres craché par le volcan, baladé au gré des vents de l'Atlantique jusqu'à l'ouest de la Russie, qui a cloué au sol les avions et laissé sur le carreau des millions de voyageurs. Laissant entrevoir la fin de la galère, pour la première fois depuis près d'une semaine, les trois quarts du trafic aérien, soit environ 21 000 vols, devaient être assurés en Europe, selon l'Organisation européenne de la navigation aérienne, Eurocontrol. British Airways et Air France, deux géants du secteur, annonçaient 100 % de leurs longs-courriers, Lufthansa un tiers de ses liaisons et un trafic normal à partir de ce matin. La compagnie aérienne scandinave SAS prévoit, elle, un retour à la normale demain.
Les principales compagnies aériennes du Golfe ont annoncé, de leur côté, avoir repris leurs vols en direction de l'Europe, tout comme les compagnies aériennes opérant depuis l'Asie. Quasiment tout l'espace aérien continental était rouvert, à quelques exceptions près, comme l'aéroport d'Helsinki ou l'espace aérien au-dessus des îles au nord de l'Écosse. « Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie de rentrer à la maison », soufflait Shahriar Ravari, un habitant de San Diego (États-Unis), coincé depuis plusieurs jours à Paris et qui attendait à l'aéroport un vol pour Los Angeles. « J'adore la France, mais rentrer, c'est autre chose. »
Malgré la reprise des vols, gouvernements, autorités de l'aviation et compagnies aériennes ont averti qu'il faudrait des jours, voire des semaines, pour que tout revienne à la normale et que les centaines de milliers de voyageurs encore en souffrance puissent regagner leurs destinations. Véronique David, une infirmière française de 42 ans, a ainsi poursuivi sa semaine de « galère » au retour de ses vacances à San Francisco en passant la nuit sur un tapis de sol dans l'aéroport londonien de Heathrow. « J'espère qu'on pourra enfin rentrer à Paris aujourd'hui, car on commence à en avoir marre », a-t-elle raconté.
À Sydney, la queue atteignait 200 mètres pour l'embarquement sur un vol British Airways. « Les gens n'en peuvent plus. On ne se rend pas compte comme c'est difficile », lâchait Jane Gershfield, passeport et billet à la main.
En France, les voyagistes Nouvelles frontières et Voyageurs du monde ont jugé le délai de 48 heures pour le retour de la quasi-totalité des Français « raisonnable » et réalisable pour au moins 90 % d'entre eux.
Se posera ensuite l'épineuse question des remboursements pour les passagers. Au Royaume-Uni, le chef de l'opposition conservatrice, David Cameron, a réclamé, en pleine campagne électorale, l'ouverture d'une enquête sur la gestion par le gouvernement de la fermeture de l'espace aérien.
La reprise du trafic aérien s'est confirmée hier en Europe. Le volcan islandais Eyjafjall, dont l'éruption a provoqué depuis une semaine un chaos jamais vu dans le transport aérien mondial, semblait enfin vouloir se calmer, même si les scientifiques préviennent que l'éruption peut se prolonger ou en déclencher d'autres dans...

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