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Liban

Transfert de missiles au Hezbollah : les États-Unis continuent d’examiner l’affaire

Les missiles Scud auraient une portée de 700 km, ce qui leur permettrait d’atteindre Jérusalem, Tel-Aviv ou les installations nucléaires de l’État hébreu, selon le « Wall Street Journal ».

Au lendemain de la convocation du chef de la mission diplomatique syrienne à Washington, le département d'État US a affirmé qu'il continue d'examiner les allégations israéliennes selon lesquelles la Syrie a livré des missiles Scud au Hezbollah. « Nous n'avons pas encore formé un jugement sur le fait de savoir si un transfert a eu lieu ou non », a dit le porte-parole Philip Crowley.
L'administration Obama « a vu des informations » et les « étudie », a ajouté M. Crowley interrogé par la presse, sans préciser s'il s'agissait d'informations confidentielles, ni l'origine de celles-ci.
En l'absence de l'ambassadeur de Syrie aux États-Unis, le chef de mission adjoint Zouheir Jabbour, avait été convoqué lundi au département d'État « pour répondre des actes de provocation de la Syrie concernant le possible transfert d'armes au Hezbollah », avait indiqué la diplomatie américaine dans un communiqué.
Questionné sur la raison de cette convocation alors que les États-Unis ignorent si un transfert a eu lieu, M. Crowley a invoqué « le contexte ».
« Il y a eu une déclaration récente de l'ambassadeur disant que nous n'avions pas soulevé ce problème avec eux », a-t-il affirmé : « En fait, nous l'avons soulevé de nombreuses fois depuis février ». Il a été convoqué « pour s'assurer qu'il comprend que nous prenons le problème très au sérieux. »
Il y a quelques jours, le président israélien Shimon Peres avait accusé Damas de fournir des missiles Scud au Hezbollah. La Syrie avait nié les allégations israéliennes, accusant l'État hébreu de préparer le terrain « à une éventuelle attaque dans la région ».
Lundi, un porte-parole de la diplomatie américaine, Gordon Duguid, avait affirmé que « les États-Unis condamnent dans les termes les plus forts le transfert de toute arme, en particulier de missiles balistiques comme les Scud, de la Syrie au Hezbollah ».
« Le transfert de ces armes ne peut qu'avoir un impact déstabilisant sur la région et poser une menace immédiate pour la sécurité d'Israël et la souveraineté du Liban », tout en constituant une « entrave » au processus de paix, avait-il précisé dans un communiqué.
Pour sa part, le Premier ministre, Saad Hariri, a fait le rapprochement entre ces accusations et celles qui avaient été lancées par l'administration Bush contre l'Irak de Saddam Hussein, pour justifier l'invasion de ce pays. À l'époque, l'Irak avait été accusé mensongèrement de cacher des armes de destruction massive.
On rappelle que durant la guerre de l'été 2006, le Hezbollah avait tiré plus de 4 000 roquettes contre le nord d'Israël, tandis que l'aviation israélienne se déchaînait sur le Liban-Sud et l'infrastructure routière libanaise. Le bilan du conflit parle de lui-même : plus de 1 200 morts côté libanais en majorité des civils, et 160 côté israélien.
Depuis, selon Israël, le Hezbollah s'est doté de plus de 40 000 roquettes, dont certaines d'une portée supérieure à 300 km et donc capables d'atteindre les grandes villes israéliennes. Or il n'est pas question, pour Israël, de permettre à une force paramilitaire comme le Hezbollah de modifier l'équilibre des forces régional.
Au lendemain de la convocation du chef de la mission diplomatique syrienne à Washington, le département d'État US a affirmé qu'il continue d'examiner les allégations israéliennes selon lesquelles la Syrie a livré des missiles Scud au Hezbollah. « Nous n'avons pas encore formé un jugement sur le fait de savoir si un...

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