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Économie - Liban - Transports

Olympic Air : arrêt des vols Athènes-Beyrouth fin mars... pour mieux redécoller ensuite ?

Rachetée en 2009 par la holding Marfin Investment Group (MIG), l'Olympic Airlines est devenue à partir du 1er octobre 2009 Olympic Air. Dans le cadre d'un processus de restructuration et de réhabilitation de sa flotte, la compagnie a annoncé qu'elle ne desservirait plus le Liban. Une source proche de la direction locale, interrogée par L'Orient-Le Jour, a toutefois confirmé que les vols reprendraient « dans un avenir proche » mais indéterminé.
Jusqu'à février 2010, la fréquence des vols entre le Liban et la Grèce était quotidienne ; elle a ensuite été réduite à 4 vols hebdomadaires, pour cesser en mars. D'après un responsable d'Olympic Air, cette ligne n'était pas la moins rentable pour la compagnie, avec un taux de remplissage moyen de 60 %, pouvant atteindre les 95 % au cours du pic estival et un chiffre d'affaires, toujours selon ce responsable, oscillant entre 5 et 8 millions de dollars annuellement. En effet, Beyrouth servait surtout de plate-forme pour les passagers libanais et arabes se rendant en Europe, en Afrique ou sur le continent américain. Le vol Beyrouth-Montréal était particulièrement fréquenté, en raison de l'importance de la diaspora libanaise au Canada. Son interruption « se ressent » d'ailleurs, selon le responsable précité. « Mais les vols reprendront » a-t-il assuré, une fois que la restructuration sera finalisée. « Nous nous sommes temporairement rétractés (...) pour mieux repartir. »

Un repreneur
En effet, l'endettement chronique de la compagnie grecque d'aviation Olympic Airlines était de notoriété publique. Cela faisait des années que l'État grec, son propriétaire, cherchait à se débarrasser de ce fardeau en essayant de le privatiser. En 2003, la compagnie (alors appelée Olympic Airways) avait déjà été restructurée, devenant Olympic Airlines. Les mesures adoptées pour combler un déficit causé par des années de mauvaise gestion n'avaient néanmoins pas suffi à redresser la situation. Olympic Airlines avait d'ailleurs été la cible de remontrances de la part de la Commission européenne, inquiète de l'accumulation de ses dettes.
Après de longues négociations, un accord a finalement été trouvé en 2009 avec le groupe MIG pour le rachat de la compagnie pour 177,2 millions d'euros. La holding gréco-émiratie est active dans plusieurs secteurs, comme le transport, l'alimentation, la santé et le tourisme. Elle emploie des dizaines de milliers d'employés, pour un chiffre d'affaires annuel de 1,7 milliard d'euros (selon son rapport d'activité de 2008). Olympic Air entre donc en activité en octobre 2009 et commence à réduire graduellement le nombre de ses vols, abandonnant des destinations comme New York, Montréal, Johannesburg, Dubaï, Madrid, Munich, Berlin, ou encore Moscou.
Le 22 février 2010, un accord de fusion est trouvé entre le concurrent principal d'Olympic Air en Grèce, Aegean Airlines (Vassilakis Group) et MIG. Cette fusion et sa concrétisation future joueront également un rôle dans le ralentissement des activités de la compagnie, qui œuvre a moderniser sa flotte.
Rachetée en 2009 par la holding Marfin Investment Group (MIG), l'Olympic Airlines est devenue à partir du 1er octobre 2009 Olympic Air. Dans le cadre d'un processus de restructuration et de réhabilitation de sa flotte, la compagnie a annoncé qu'elle ne desservirait plus le Liban. Une source proche de la direction locale, interrogée par L'Orient-Le Jour, a...
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