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Moyen Orient et Monde - Consultations

Dernier coup de collier avant les régionales d'aujourd'hui en France

Les Français s'apprêtent à voter dimanche au premier tour d'élections régionales annoncées comme une défaite de la droite du président Nicolas Sarkozy et un tremplin pour la gauche en vue de la présidentielle de 2012.

"Rarement scrutin régional aura eu une dimension aussi nationale", écrit samedi le quotidien "Libération"./

La gauche qui, depuis 2004, dirige 24 des 26 régions françaises -seules lui échappent la Corse et l'Alsace- semble près de réaliser le "grand chelem", moyen pour elle de regagner en crédibilité face à une droite victime de l'impopularité du président.

"Rarement scrutin régional aura eu une dimension aussi nationale", écrit samedi le quotidien Libération.

Selon les derniers sondages, la majorité présidentielle et l'opposition socialiste sont au coude à coude au premier tour (respectivement 27,5% à 29% et 29,5 à 30%). Mais au second tour, le PS pourra compter sur les suffrages des écologistes (14 à 15%), face à une droite sans réserves de voix.

"Le 21 mars au soir j'espère que la carte des régions sera toute rose", la couleur du PS, a déclaré sa patronne Martine Aubry.

Le Premier ministre François Fillon a reconnu que la partie serait difficile pour son camp: "C'est vrai que nous n'avons pas grand-chose à perdre", a-t-il concédé alors que 20 ministres sont engagés dans la course.

D'autant que le taux d'abstention devrait être record, autour de 50% selon les sondages, à l'occasion de ce scrutin aux modalités complexes au cours duquel 44,28 millions d'électeurs sont invités à élire 1 880 conseillers régionaux.

Le président Sarkozy a lancé vendredi un dernier appel à voter: "C'est un droit, mais aussi un devoir civique", écrit-il sur sa page Facebook.

Cette abstention devrait surtout sanctionner la majorité, selon les analystes. "Il y a d'un côté une forte sarkophobie et à droite beaucoup de perplexité face à certaines réformes et à l'ouverture" à gauche du président, explique le politologue Philippe Braud.

Ces dernières élections intermédiaires avant la présidentielle de 2012 devraient tourner au "vote de mécontentement par rapport à la politique du président", selon Bruno Jeanbart de l'institut OpinionWay.

M. Sarkozy, qui enregistre près de 60% d'opinions négatives selon les derniers baromètres, a dû faire face à plusieurs polémiques depuis l'automne, de la candidature de son jeune fils à la tête d'un grand quartier d'affaires au débat sur l'identité nationale et l'immigration émaillé de dérapages racistes.

La campagne s'est beaucoup concentrée sur les attaques personnelles, loin des attentes des électeurs plombés par la crise, un taux de chômage à 10% (le plus haut depuis dix ans), des délocalisations ou réductions de postes de fonctionnaires.

Des mouvements sociaux dans l'enseignement, le secteur hospitalier ou la magistrature ont encore marqué cette semaine l'angoisse des Français, alors que la France a plutôt mieux résisté à la crise que ses voisins.

Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il serait "attentif à ce que diront les Français", dans un entretien publié vendredi par le Figaro Magazine. Mais il a prévenu que ces élections n'auraient pas de conséquences nationales. "Le scrutin des 14 et 21 mars est régional, ses conséquences seront donc régionales", a-t-il, dit écartant tout remaniement ministériel d'importance sans exclure "quelques adaptations gouvernementales".

Côté socialiste, ce scrutin devrait constituer le "tremplin tant attendu" comme le note Libération, après les échecs aux élections présidentielle et législatives de 2007 et européennes de 2009.

Une très nette victoire permettrait à Martine Aubry de renforcer sa position à la tête du PS en vue de 2012, face à sa rivale Ségolène Royal, candidate dans son fief du Poitou-Charentes (centre-ouest) mais isolée au sein du PS, et au très populaire Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur du FMI.


La gauche qui, depuis 2004, dirige 24 des 26 régions françaises -seules lui échappent la Corse et l'Alsace- semble près de réaliser le "grand chelem", moyen pour elle de regagner en crédibilité face à une droite victime de l'impopularité du président.
"Rarement scrutin régional aura eu une dimension aussi nationale",...

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