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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Au cœur de la stratégie de défense nationale, éviter au Liban de nouvelles pertes matérielles et humaines

À la veille de la tenue de la deuxième phase de la conférence de dialogue national, il est important que les responsables locaux soient conscients de la nature de la tâche qui leur pèse sur les épaules. À l'ordre du jour, principalement, la stratégie de défense nationale à l'heure où Israël s'applique à diffuser des détails sur l'armement détenu par le Hezbollah et la menace qu'il représente pour sa sécurité et alors que ce sujet provoque des dissensions entre les différents pôles politiques locaux. Une source diplomatique a insisté hier dans ce cadre sur le fait qu'il est « important pour les parties au dialogue de prendre en compte la situation dans laquelle se trouve le Liban » et d'en discuter « dans le calme et sans s'accuser mutuellement ». Elle a rappelé qu'il est également primordial que le Liban puisse se conformer à une politique de neutralité « ou, du moins, qu'il réussisse à s'éloigner de la politique des axes régionaux pour consolider sa scène interne et l'immuniser contre les dangers d'une guerre qui pourrait éventuellement éclater dans la région et à laquelle le Liban est étranger ». Le souci d'éviter au Liban de nouvelles pertes humaines et matérielles doit donc être au cœur de la stratégie de défense nationale « car même si les armes qui se trouvent sur son territoire sont nombreuses, il n'en reste pas moins qu'elles sont incomplètes, notamment sur le plan des armes aériennes que Washington et d'autres pays encore se gardent bien de fournir parce qu'elles pourraient constituer un danger pour la sécurité d'Israël ».
Les participants à la table de dialogue doivent donc être conscients qu'il est désormais primordial de réussir cette nouvelle session qui sera amorcée demain et parvenir à se mettre d'accord sur une stratégie de défense capable de protéger le pays. Il s'agit en somme de discuter en toute honnêteté, en faisant montre de bonne foi et de responsabilité parce que la situation régionale est tendue et qu'elle risque d'avoir un impact négatif sur le Liban.
En outre, concernant l'arsenal du Hezbollah, plusieurs propositions ont émané de divers pôles de l'échiquier politique, parmi lesquels celles prônant de joindre les armes du parti à celles de l'armée libanaise d'un côté, et le refus du Hezbollah et de ses alliés de céder ce capital défense, de l'autre. Pendant ce temps, et face aux menaces d'Israël, les responsables politiques, Michel Sleiman et Saad Hariri en tête, se sont attelés à récolter le soutien de nombreux pays étrangers qui se sont empressés de les rassurer quant aux desseins israéliens. Mais cela ne signifie pas que l'État hébreu n'est plus inquiet face à l'arsenal détenu par le Hezbollah - surtout que ces armes font désormais partie de l'axe syro-iranien après la participation de Hassan Nasrallah au sommet de Damas qui a réuni le président syrien Bachar el-Assad et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad - et qu'il ne fera pas usage de la force, sans opérer de distinction entre civils, infrastructures et objectifs militaires, dès qu'il jugera que les circonstances sont adéquates.
À la veille de la tenue de la deuxième phase de la conférence de dialogue national, il est important que les responsables locaux soient conscients de la nature de la tâche qui leur pèse sur les épaules. À l'ordre du jour, principalement, la stratégie de défense nationale à l'heure où Israël s'applique à...
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