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Santé

Prise de risque chez l’ado : entretenez le dialogue !

Pour faire prendre conscience aux jeunes des risques inhérents à certains comportements, la meilleure solution n’est pas toujours d’argumenter, mais de dialoguer. (Photo tirée du site www.caica.org)

Absentéisme, consommation d'alcool ou de drogues, tentatives de suicide... les conduites à risque chez les jeunes sont variées - et pas toujours délibérées. Pour faire prendre conscience à son ado qu'il se met en danger, mieux vaut passer par un registre affectif plutôt que raisonné ; et parler, plutôt que de suspecter !
« Les jeunes méconnaissent souvent la réalité du risque qu'ils encourent dans certaines situations », précise à l'agence Destination santé Marie Choquet, chercheuse à l'Inserm spécialisée en santé mentale des adolescents. « S'ils prennent parfois consciemment un risque, il y a aussi un mélange de jeu, de désir de sensations fortes, ou d'envie de se conformer à un groupe. Et ceux qui font des tentatives de suicide ne veulent pas forcément mourir. Ils cherchent parfois à échapper à un stress, à oublier une situation douloureuse. »
Pour leur faire prendre conscience des risques inhérents à certains comportements, la meilleure solution n'est pas toujours d'argumenter. Un ado pense bien souvent que « ça n'arrive qu'aux autres » d'avoir un accident parce qu'on a bu. Et peu importent les chiffres que vous pourrez lui apporter comme preuves ! En revanche, si vous lui dites que sa copine risque de ne pas apprécier s'il sent le tabac ou s'il est saoul, il sera davantage à l'écoute. « Contrairement à ce que l'on pense souvent, les jeunes sont très sensibilisés à l'autre : si vous lui dites que quelqu'un d'autre risque de mourir s'il conduit trop vite, il y est plus réceptif qu'au risque qu'il court lui-même », affirme Marie Choquet. En fait, l'affectif « marche » parfois mieux que la raison.
« Même s'il veut montrer son opposition à ses parents, l'image qu'ils ont de lui compte à ses yeux. Ce n'est pas parce que vous lui interdisez quelque chose qu'il le fera forcément ! » insiste Marie Choquet. Montrez-lui que vous l'aimez, que vous vous souciez de ce qu'il fait. Sans pour autant passer au registre du « copinage ». Soyez présents et dites-lui ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas.
Et de poursuivre : « Chercher des indicateurs, des critères auxquels se référer pour repérer une conduite à risque n'est pas forcément une bonne idée. On risque plutôt de perdre la confiance de son enfant qui se sent espionné. » Mieux vaut discuter avec lui des sujets qui vous tiennent à cœur, sans lui dire « j'ai remarqué que tu avais les yeux rouges, il faut qu'on parle de la drogue toi et moi ». Affirmez clairement quand vous êtes mécontents de quelque chose, mais ne lui en tenez pas rigueur pendant trop longtemps en revenant systématiquement sur ses erreurs. Enfin, sachez accepter vos limites : le jeune n'est pas un livre ouvert. Vous ne saurez jamais tout de lui et vous devez vous attendre à ce qu'il commette des écarts.
Absentéisme, consommation d'alcool ou de drogues, tentatives de suicide... les conduites à risque chez les jeunes sont variées - et pas toujours délibérées. Pour faire prendre conscience à son ado qu'il se met en danger, mieux vaut passer par un registre affectif plutôt que raisonné ; et parler, plutôt que de...
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