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Moyen Orient et Monde - Iran

Le rapport de l'AIEA manque d'objectivité, selon Rafsandjani

L'ex-président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani s'en est pris samedi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dénonçant son nouveau rapport sur l'Iran comme partial.

Le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei avait aussi nié, vendredi, que son pays cherchait à fabriquer des armes nucléaires./

"Il est clairement évident qu'une partie de ce rapport répond à des recommandations et à l'influence d'éléments étrangers", a dit M. Rafsandjani, qui dirige toujours deux des plus importantes instances de la République islamique. Cité par l'agence officielle Irna, M. Rafsandjani réagissait à un rapport confidentiel de l'AIEA qui se dit inquiète des informations sur les activités nucléaires de l'Iran, selon lesquelles Téhéran pourrait être en train de fabriquer l'arme atomique. C'est la première fois que l'agence fait état de ses inquiétudes concernant des activités en cours de l'Iran alors que dans les précédents rapports il n'était question que d'activités passées.

D'autres responsables en Iran ont déjà rejeté ce rapport, le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei ayant nié vendredi que son pays cherchait à fabriquer des armes nucléaires.

Selon M. Rafsandjani, critiqué ces derniers mois par les ultraconservateurs pour son soutien à l'opposition, le rapport de l'AIEA fait partie de "la guerre psychologique des États-Unis et d'autres" contre l'Iran. "Le volume des menaces et des soupçons politiques partiaux visant à créer un consensus contre l'Iran sont sans précédent. Mais ils ne l'emporteront pas", a-t-il dit.

Les États-Unis et d'autres puissances mondiales cherchent à imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, déjà sous le coup de trois séries de sanctions de l'ONU, pour l'obliger à suspendre ses activités nucléaires qu'ils soupçonnent de cacher un volet militaire.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a lui aussi critiqué samedi le rapport de l'AIEA. "Nous attendons de l'AIEA qu'il préserve son identité et sa réputation et ne permette pas que la volonté politique de certains pays soit imposée à la communauté internationale", a-t-il dit, selon Irna.

Dénonçant le rapport comme étant une tentative occidentale d'exercer des pressions politiques sur l'Iran, M. Mehmanparast a également questionné la position de l'AIEA à l'égard de pays non membres mais détenteurs d'un arsenal nucléaire. "Ces pays ont des armes nucléaires, mais personne ne les interroge. Quand on leur demande pourquoi ces pays ne sont pas interrogés la réponse qu'on vous donne est qu'ils ne sont pas membres de l'agence et ne peuvent pas être interrogés", a-t-il dit. "Si cela devient la logique en vigueur, ça signifie qu'il est mieux et avantageux de ne pas être membre de l'AIEA", a-t-il souligné, faisant clairement référence à Israël, qui n'a jamais déclaré son arsenal nucléaire présumé et refuse de signer le Traité de non-prolifération et de soumettre ses installations à un contrôle international.

"Il est clairement évident qu'une partie de ce rapport répond à des recommandations et à l'influence d'éléments étrangers", a dit M. Rafsandjani, qui dirige toujours deux des plus importantes instances de la République islamique. Cité par l'agence officielle Irna, M. Rafsandjani réagissait à un rapport...

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