Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire

La Russie reporte la livraison à l’Iran de systèmes antimissile

Téhéran ne suspendra pas l'enrichissement en échange de radio-isotopes.
La Russie a annoncé hier le report de la livraison à l'Iran de systèmes antimissile S-300. « La décision sur la livraison de ces systèmes n'a pas encore été prise », a déclaré hier Mikhaïl Dmitriev, chef du service russe pour la coopération militaro-technique cité par l'agence Interfax. Plus tôt dans la journée, son adjoint Alexandre Fomine a déclaré depuis New Delhi que le retard dans les livraisons s'expliquait « par des problèmes techniques ». « Les livraisons seront effectuées dès qu'ils seront résolus », a-t-il assuré.
Mais le constructeur des systèmes S-300 a fait valoir que la décision était « politique ». « Il n'y a pas de problèmes techniques concernant les S-300 », a déclaré l'ingénieur en chef du constructeur Almaz-Anteï, Vladimir Kaspariants, cité également par l'agence Interfax.
Ces déclarations de responsables russes interviennent après la visite à Moscou du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. « En ce qui concerne les ventes d'armes, nous prenons toujours en compte les inquiétudes de toutes les parties et nous attendons que la Russie fasse la même chose », a déclaré M. Netanyahu dans une interview au quotidien russe Kommersant publiée hier. Interrogé pour savoir si le dossier des systèmes S-300 avait été évoqué lors de ses discussions avec le président russe, Dmitri Medvedev, M. Netanyahu a répondu : « Les déclarations (de Medvedev) ont été très importantes, mais je ne voudrais pas entrer dans les détails. »
Les pays occidentaux et Israël demandent depuis des mois à la Russie de renoncer à livrer ces systèmes controversés à l'Iran, malgré le contrat liant les deux pays à ce sujet. Moscou souffle le chaud et le froid sur ces missiles sol-air, qui rendraient plus difficiles des bombardements d'installations nucléaires iraniennes. Téhéran de son côté s'agace ouvertement du retard pris par la livraison.
La Russie a élevé le ton à l'égard de l'Iran depuis que Téhéran a décidé la semaine dernière de commencer à enrichir son uranium jusqu'à 20 % pour le réacteur de recherche de Téhéran produisant des radio-isotopes médicaux. L'Iran ne suspendra pas sa production d'uranium enrichi à 20 % en échange de radio-isotopes à usage médical comme proposé par la France, les États-Unis et la Russie à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré pour sa part, hier, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Ramin Mehmanparast. « Nous n'examinerons pas d'offres qui mèneraient à la fermeture du réacteur de Téhéran », a-t-il dit.
En dépit de ses dénégations répétées, l'Iran est soupçonné par Israël, qui est considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, et les puissances occidentales de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil.
La Russie a annoncé hier le report de la livraison à l'Iran de systèmes antimissile S-300. « La décision sur la livraison de ces systèmes n'a pas encore été prise », a déclaré hier Mikhaïl Dmitriev, chef du service russe pour la coopération militaro-technique cité par l'agence Interfax. Plus...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut