Rechercher
Rechercher

Santé

« La sensibilisation », un maître-mot dans les pays arabes

Le Dr Gamal Esmat : « L’un de nos principaux défis consiste à convaincre les patients à risque de ne pas négliger leurs examens périodiques. »

Au Moyen-Orient et dans le monde arabe, la cause principale des carcinomes hépatocellulaires reste l'infection par le virus de l'hépatite B ou C, contrairement aux pays occidentaux où la consommation excessive de l'alcool et l'obésité morbide sont les premiers facteurs mis en cause. « De ce fait, le monde arabe doit avoir donc des protocoles de traitements différents de ceux observés dans les pays occidentaux, puisque l'infrastructure de la maladie est différente », explique le Dr Gamal Esmat, ancien président de l'Association internationale de recherches sur les maladies du foie. « Dans le monde arabe, les virus hépatiques sont la cause principale des maladies du foie, de la cirrhose du foie et des carcinomes hépatocellulaires, poursuit-il. Notre but est donc de prévenir la transmission des virus hépatiques B et C. Il y a près de quinze ans, la majorité des pays dans le monde arabe ont rendu obligatoire la vaccination des nouveau-nés contre le virus de l'hépatite B. Par contre, nous ne disposons pas de vaccins contre le virus de l'hépatite C. Il est donc important de sensibiliser les populations de ces pays aux mesures de prévention que tout un chacun devrait adopter pour éviter la transmission du virus. Il s'agit, à titre d'exemple, de ne pas utiliser le rasoir, la brosse à dents ou les serviettes des autres, de ne pas s'injecter par une seringue utilisée par quelqu'un d'autre, d'utiliser des équipements médicaux jetables, etc. Si une personne est infectée, il faudrait la suivre d'une façon périodique et mener les examens nécessaires. Le patient doit donc être le premier responsable de sa santé et ne pas manquer son rendez-vous périodique avec le médecin traitant, même si le traitement ne change pas, parce que ces examens sont indispensables pour détecter un cancer du foie à un stade précoce. Ce qui n'est pas souvent le cas dans nos pays. »
Dans le monde arabe donc, le principal défi que les autorités sanitaires doivent relever reste celui de trouver les moyens susceptibles d'empêcher la propagation des maladies hépatiques, estime le Dr Esmat. Le deuxième défi est le coût élevé des traitements médicamenteux des hépatites B et C ou encore du cancer du foie, et qui constitue « un lourd fardeau économique tant pour les individus que pour les gouvernements ». « Notre troisième défi est celui de convaincre les patients à risque de ne pas négliger les examens périodiques, ajoute-t-il. Ce qui n'est pas évident dans les pays arabes, où le patient continue à accorder une importance particulière au traitement médicamenteux, qui reste d'ailleurs le motif pour lequel il se rend chez le médecin. »

 

N. M.

Au Moyen-Orient et dans le monde arabe, la cause principale des carcinomes hépatocellulaires reste l'infection par le virus de l'hépatite B ou C, contrairement aux pays occidentaux où la consommation excessive de l'alcool et l'obésité morbide sont les premiers facteurs mis en cause. « De ce fait, le monde arabe doit avoir donc des protocoles de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut