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Santé - Conférence

Au Liban, 7 200 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année

Les tumeurs du poumon, de la vessie et de la prostate sont les plus diagnostiquées chez l'homme. Chez la femme, la tumeur au sein reste en tête de liste des cancers diagnostiqués avec plus de 38 % des cas. Les derniers chiffres du Registre national du cancer ont été présentés au cours d'une rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale du cancer.

Les Drs Rahif Jalloul et Georges Chahine au cours de la rencontre organisée à l’occasion de la Journée mondiale du cancer.

Plusieurs aspects de la vie peuvent être améliorés et certaines formes de cancer évitées rien qu'en adoptant un mode de vie sain basé sur une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Tel est l'un des principaux messages véhiculés par des spécialistes libanais à l'occasion de la Journée mondiale du cancer, célébrée le 4 février de chaque année.
« Le cancer constituera la principale cause de décès au cours des vingt prochaines années dans le monde, suivi des maladies cardiaques, des attaques cérébrales et du sida », explique le Dr Ali Shamseddine, chef du département d'oncologie-hématologie à l'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth, au cours d'une conférence de presse organisée par les laboratoires Sanofi-Aventis à l'hôtel Le Vendôme InterContinental pour marquer la journée.
Soulignant que le Liban est le pays de la région qui a effectué le plus de progrès dans le diagnostic du cancer à un stade précoce et dans son traitement, le Dr Shamseddine note que près de 7 200 cas de tumeurs sont enregistrées chaque année au Liban, selon les chiffres 2004 du Registre national du cancer.
Les tumeurs les plus diagnostiquées chez l'homme sont celles du poumon (15,7 %), de la vessie (15,6 %) et de la prostate (15,4 %). Chez la femme, la tumeur au sein reste en tête de liste des cancers diagnostiqués avec plus de 38 % des cas.
« Malheureusement, 43 % des cancers du sein sont enregistrés chez des femmes âgées de moins de 50 ans et 22 % chez des femmes de moins de 40 ans contre 6 % en Europe et aux États-Unis », constate le Dr Shamseddine, qui a présenté les résultats d'un rapport sur le cancer au Liban, publié récemment dans le Middle East Journal of Cancer. La haute incidence du cancer du sein est due, selon le spécialiste, à une meilleure stratégie de dépistage, mais aussi au mariage tardif des femmes (27 ans en 1996 contre 23 ans en 1970) et à une baisse du taux de fertilité (quatre enfants en 1996 contre deux en 1970).

Tabagisme
Le tabagisme a été identifié comme étant l'un des principaux risques de cancer de la vessie et du poumon, poursuit le Dr Shamseddine, qui déplore le phénomène de tabagisme observé de plus en plus auprès des jeunes et adolescents. « Une étude menée en 2005 dans les écoles du Liban a montré que 60 % des élèves âgés entre 12 et 16 ans fument », remarque-t-il.
Et le médecin d'insister sur la nécessité de mettre en place des campagnes antitabac notamment au sein des écoles et auprès des femmes.
« Le principal obstacle qui empêche la mise au point et l'application de stratégies préventives contre le cancer reste le manque d'études épidémiologiques approfondies », ajoute le Dr Shamseddine. Il ajoute qu'au Liban, la prévention et la bonne prise en charge du cancer nécessitent des stratégies nationales qui auraient pour objectifs :
- d'améliorer les programmes de mammographies annuelles à travers un financement adéquat et la qualité des programmes de formation des techniciens pour assurer une bonne qualité de l'échographie mammaire ;
- de mettre en place des politiques strictes pour interdire le tabac sous toutes ses formes dans les lieux publics ;
- de mettre en place des politiques de prévention et diagnostic précoce du cancer colorectal ;
- de mener des recherches pour déterminer les causes à l'origine des taux élevés de cancer de la vessie au Liban.

Qualité du traitement
Le président de la Société libanaise d'oncologie médicale, le Dr Rahif Jalloul, a pour sa part expliqué que le congrès annuel de la Société américaine d'oncologie clinique (ASCO) insistera sur quatre facteurs majeurs dans l'augmentation de l'incidence du cancer dans le monde, à savoir : le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, le bronzage à des heures dangereuses (entre 11h et 16h) et le manque d'exercices physiques. « Lutter contre ces facteurs de risque aide à améliorer plusieurs aspects de la vie et à prévenir certaines formes de cancer », indique le Dr Jalloul.
Le chef du service hématologie-oncologie à l'Hôtel-Dieu, le Dr Georges Chahine, a quant à lui axé son intervention sur les traitements, insistant sur la nécessité d'assurer aux patients libanais une bonne qualité de soins et de les accompagner dans leur lutte contre le cancer.
Plusieurs aspects de la vie peuvent être améliorés et certaines formes de cancer évitées rien qu'en adoptant un mode de vie sain basé sur une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Tel est l'un des principaux messages véhiculés par des spécialistes libanais à l'occasion de...
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