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Liban

La situation au sud du Litani est « calme, mais fragile », constate l’ONU

Le Conseil de sécurité a tenu hier un débat public au Palais de Verre axé sur la situation au Moyen-Orient en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et sous la présidence du représentant permanent de la Chine, Zhang Yesui, dont le pays assure la présidence pour le mois de janvier. Près de 30 délégations ont pris la parole, dont l'observateur palestinien, l'ambassadrice israélienne ainsi que le représentant permanent de la Ligue arabe, Yahia Mahmassani, et ce à la demande du Liban.
Dans son exposé devant le Conseil, le sous-secrétaire général aux Affaires politiques de l'ONU, Oscar Fernandez-Taranco, a notamment parlé de l'évolution de la situation au Liban, saluant les progrès enregistrés dans les relations syro-libanaises, dont le point d'orgue a été la visite à Damas le 19 décembre dernier du Premier ministre Saad Hariri, ainsi que les déplacements de ce dernier en Turquie, en Jordanie, aux Émirats arabes unis, en Égypte et en France.
Sur le plan sécuritaire, Oscar Fernandez-Taranco a évoqué l'explosion le 26 décembre dans un bâtiment utilisé par le Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a fait deux morts, membres du Hamas, et trois blessés. Il s'est également arrêté sur la situation au sud du Litani, qu'il a qualifiée de « calme, mais fragile », rappelant au passage quelques incidents, comme la découverte par la Finul de 250 kg d'explosifs dans un trou que plusieurs hommes creusaient quelques heures auparavant et qui ont immédiatement pris la fuite. Il s'est aussi exprimé sur les violations aériennes israéliennes, qui « se sont poursuivies sur une base quotidienne durant la période couverte, et ont augmenté début janvier 2010 », s'attirant une réplique en règle de la représentante d'Israël, qui a accusé les rapports onusiens de « partiaux et non équilibrés ». Elle a salué les efforts de l'administration américaine pour la relance des négociations de paix, mais a appelé à faire face à « l'extrémisme et au terrorisme », condamnant le passage d'armes permanent via la frontière syrienne au profit du Hezbollah.
Quant à l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, il a profité pour rappeler que la récente visite en France de Saad Hariri a été l'occasion pour Paris de marquer son soutien « au renforcement de l'État libanais et de ses institutions, à la mise en œuvre des réformes dont le pays a besoin et à la poursuite de l'application des résolutions des Nations unies, notamment la résolution 1701 », a-t-il dit, saluant la visite du Premier ministre en Syrie : « La normalisation des relations entre les deux pays constitue une chance pour la région et nous espérons qu'elle se poursuivra et ira à son terme, je pense notamment à la démarcation des frontières entre les deux pays, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il dit, tandis que le représentant américain Alejandro Wolff saluait le général Asarta, désormais successeur à la tête de la Finul du général Graziano, et appelait « toutes les parties à respecter les résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité ».
Enfin, l'ambassadeur du Liban, Nawwaf Salam, s'est déchaîné contre Israël, s'arrêtant sur la souffrance des Palestiniens de Gaza, aussi bien que sur l'épineuse question de Jérusalem, « fleuron de toutes les villes ». Qualifiant les violations israéliennes de la souveraineté libanaise d'« incalculables », il s'est attardé notamment sur l'occupation persistante de Ghajar-Nord, des collines de Kfarchouba et des fermes de Chebaa, déplorant fermement que l'État hébreu continue de refuser de livrer la cartographie des mines qu'il a semées au Liban.
Le Conseil de sécurité a tenu hier un débat public au Palais de Verre axé sur la situation au Moyen-Orient en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et sous la présidence du représentant permanent de la Chine, Zhang Yesui, dont le pays assure la présidence pour le mois de janvier. Près de 30...
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