Par ailleurs, chefs de gang évadés, trafiquants d'enfants et délinquants en tout genre font peser une sérieuse menace sur les droits de l'homme en Haïti, a averti la haut-commissaire de l'ONU pour les Droits de l'homme, Navi Pillay. Elle a également fait état d'informations « alarmantes sur des exécutions sommaires (de criminels présumés) par des foules en colère ». « Tirant les leçons du passé, nous devons prévenir et enrayer ces violations (des droits de l'homme) qui se produisent souvent après les catastrophes », a ajouté la haut-commissaire.
Parallèlement, l'ambassadeur du Chili en Haïti, Marcel Young, a critiqué « l'agressivité » et « la démonstration de force excessive » des troupes américaines à Port-au-Prince, dont le déploiement après le séisme du 12 janvier a déjà été dénoncé par plusieurs pays latino-américains. « (Les États-Unis) ont le contrôle de l'aéroport international et on dit qu'ils ont dévié quatre vols chargés de médicaments et d'aide humanitaire (...) Ils ont fixé leurs propres critères : leurs avions atterrissent en premier et les autres ensuite », déclare M. Young dans une interview au quotidien El Mercurio. Les États-Unis ont déployé environ 20 000 soldats pour venir en aide aux sinistrés haïtiens. Le Venezuela, Cuba et d'autres pays phares de la gauche radicale latino-américaine ont accusé Washington d'occuper militairement l'île, tandis que des critiques se sont également élevées en France ou en Italie contre les méthodes américaines.
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