Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Craintes diplomatiques quant à une vaste offensive israélienne

La stabilité politique et sécuritaire qui prévaut actuellement au Liban constitue une source de réconfort pour Damas, Riyad, Washington, Paris et les pays européens en général. Cependant, Israël veille à troubler cette réalité et ébranler les efforts de stabilisation de la scène libanaise, compte tenu de ses intentions hostiles, non seulement à l'égard du Hezbollah, son arsenal et ses missiles - notamment à la suite des menaces du secrétaire général du parti de briser définitivement le mythe de la supériorité militaire israélienne -, mais du Liban tout entier. Une accalmie durable dans le pays du Cèdre signifie en effet du temps mis à profit par les Libanais pour refaire du Liban un pays compétitif sur le plan économique et commercial, d'autant que Beyrouth ne peut qu'attirer immanquablement les capitaux arabes, ce qu'il a réussi à faire même durant les périodes d'instabilité.
Israël poursuit sa campagne contre le Liban en attirant l'attention des dirigeants internationaux sur l'augmentation de l'arsenal du Hezb, qui aurait atteint, selon le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, une force de frappe de 40 000 missiles. Devant la chancelière allemande Angela Merkel, ce dernier a en effet utilisé de nouveaux termes pour désigner la situation créée par les armes du parti de Dieu, affirmant qu'« après son retrait du Liban-Sud, Israël s'était soudain retrouvé confronté à une poche iranienne doublée d'une base de missiles ».
À ce propos, une source responsable libanaise proche du palais Bustros n'est pas sans critiquer la manière avec laquelle le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu feint d'occulter le fait que l'arsenal du Hezbollah existe en raison de l'occupation israélienne du Liban-Sud depuis des années, de la guerre de juillet 2006 et de l'occupation du nord de Ghajar - et ce en dépit de l'existence d'une série de résolutions du Conseil de sécurité appelant l'État hébreu à se retirer des territoires occupés. Sans résultats : à chaque fois, Israël prend prétexte d'une accumulation des armes du Hezb via le territoire syrien, sans pour autant présenter de preuves.
Cette même source affirme que, selon un recoupement d'informations en provenance de plusieurs pays, Israël serait sur le point de lancer une vaste offensive contre le Liban visant non seulement le Hezbollah, mais aussi des institutions officielles et l'infrastructure libanaise. Ce qu'il faut surtout craindre, selon elle, c'est que Netanyahu, des responsables israéliens et de grands officiers de l'armée sont en train de faire le lien entre la question des armes du Hezbollah et la progression des négociations sur le dossier nucléaire iranien. Tout développement d'ordre militaire à l'encontre des réacteurs nucléaires iraniens se répercuterait ainsi contre Israël à partir du Liban-Sud, à moins que Tel-Aviv ne prenne l'initiative d'agresser le Liban d'abord.
Pour cette source autorisée du palais Bustros, le style israélien actuel prouve en tout cas que Tel-Aviv n'appliquera pas les résolutions du Conseil de sécurité liées au Liban-Sud, dans la mesure où il considère que les combattants du Hezb occuperaient immédiatement les territoires laissés vacants par les troupes israéliennes afin de les utiliser comme nouvelle base pour leurs missiles. C'est pourquoi il conviendrait de suivre une nouvelle voie diplomatique basée sur la nécessité internationale de convaincre Israël de respecter les résolutions internationales pour consolider la sécurité aussi bien au Liban que dans l'ensemble de la région. Dans le même temps, il s'agirait de convaincre Israël que son retrait des territoires libanais ou arabes occupés mettrait fin à la logique de la résistance.
La stabilité politique et sécuritaire qui prévaut actuellement au Liban constitue une source de réconfort pour Damas, Riyad, Washington, Paris et les pays européens en général. Cependant, Israël veille à troubler cette réalité et ébranler les efforts de stabilisation de la scène libanaise, compte tenu de ses...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut