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Technologies

Prochaine étape : marchand d’électricité ?

Après avoir dévoilé un téléphone, Google continue à diversifier ses activités et veut devenir un marchand d'énergie, une fonction qui lui permettrait de réduire ses coûts, son empreinte carbone, mais aussi peut-être de développer des synergies.
Selon un document déposé à la Commission américaine de réglementation de l'énergie (FERC) fin décembre, le groupe, par l'intermédiaire de sa filiale Google Energy, a demandé à pouvoir bénéficier d'un statut de marchand, avec des «tarifs associés», et «d'une autorisation générale» pour acheter et vendre sur les marchés de l'énergie.
«C'est encore une nouvelle direction» pour Google, remarque Jeff Kagan, analyste technologique indépendant interrogé par l'AFP.
Google a fait sa demande à la FERC «pour avoir plus de souplesse sur son approvisionnement en énergie pour ses propres activités, y compris ses centres de données», très gros consommateurs, a indiqué Niki Fenwick, porte-parole du groupe. Un statut de marchand «augmenterait notre capacité à couvrir nos achats d'énergie et à incorporer des énergies renouvelables dans notre portefeuille énergétique», a-t-elle ajouté.
Les efforts de Google pour «localiser ses installations près d'importantes sources énergétiques, comme des barrages hydroélectriques, révèlent l'importance de leurs besoins énergétiques», explique Carmy Levy, autre analyste technologique indépendant.
Google s'était engagé en 2007 à réduire ses émissions de CO2 pour parvenir à la neutralité carbone et l'a atteinte «en 2007 et en partie pour 2008», affirme Mme Fenwick.
Le groupe avait aussi annoncé dès 2007 qu'il allait investir dans les énergies vertes. Il a notamment lancé une jauge électronique, PowerMeter, un logiciel gratuit permettant aux particuliers et aux entreprises de contrôler leur consommation.
Google dispose déjà depuis la même année d'une des installations d'énergie solaire «les plus importantes pour une entreprise aux États-Unis» dans l'enceinte de son siège social, à Mountain View, en Californie (sud-ouest), détaille le groupe sur son site. Avec «9212 panneaux solaires produisant 1,6 mégawatt d'électricité, l'installation est à même d'approvisionner 1000 logements californiens, réduit nos émissions de CO2 et fait sens» financièrement, car l'investissement sera amorti «dans sept ans et demi», insiste Google.
La demande déposée auprès de la FERC est donc un pas supplémentaire en direction du secteur énergétique.
En remontant dans la chaîne d'approvisionnement, «Google a certainement le sentiment de garder un contrôle sur l'une de ses principales sources de coûts et de celles qui ne vont faire qu'augmenter à l'avenir», note M. Levy.
«Google est déjà plus ou moins un fournisseur de services Internet, alors c'est une extension naturelle de leur modèle d'affaires de devenir un fournisseur de services énergétiques», a-t-il estimé.
Selon lui, il y a beaucoup de synergies entre les secteurs énergétique et technologique en général: «Ils utilisent les mêmes infrastructures d'acheminement (par réseaux de câbles), de contrôle, de financement et de facturation, et demandent des expertises en ingénierie similaires.»
«Étant donné les difficultés rencontrées par Google jour après jour pour son approvisionnement en énergie, il pourrait être en excellente position pour comprendre les besoins de ses clients potentiels s'il se décidait à devenir un fournisseur», a conclu M. Levy.

Après avoir dévoilé un téléphone, Google continue à diversifier ses activités et veut devenir un marchand d'énergie, une fonction qui lui permettrait de réduire ses coûts, son empreinte carbone, mais aussi peut-être de développer des synergies.Selon un document déposé à la Commission...

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