Brèves iraniennes

Six ans de prison pour un responsable réformateur
Un responsable réformateur iranien, Mohsen Safaie Farahani, arrêté après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin, a été condamné à six ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale et propagande contre le régime », a annoncé hier son avocat, confirmant des informations des sites Internet de l'opposition. Deux accusations, insultes envers des responsables et diffusion de mensonges, n'ont pas été retenues par le juge, selon l'avocat qui a déclaré qu'il allait interjeter appel.

Téhéran renforce la sécurité de ses scientifiques nucléaires
L'Iran a renforcé les mesures de sécurité destinées à protéger ses scientifiques nucléaires, après l'attentat dont a été victime cette semaine un physicien nucléaire de premier plan, a rapporté hier l'agence FARS. Massoud Ali Mohammadi, physicien de renom qui enseignait à l'université de Téhéran mais travaillait également pour le corps des gardiens de la révolution (pasdarans, élite des forces armées iraniennes), a été tué mardi par l'explosion d'une moto piégée alors qu'il sortait de son domicile. Les autorités iraniennes ont rapidement mis en cause les services de renseignements américains et israéliens, CIA et Mossad.

Pas de décision à New York sur le nucléaire, les Six parlent de sanctions
Les six pays chargés du dossier nucléaire iranien se sont réunis samedi à New York sans prendre aucune décision mais ont commencé à envisager de nouvelles sanctions contre l'Iran. « L'examen de nouvelles mesures a commencé », a indiqué aux journalistes Robert Cooper, directeur politique du Conseil de l'Union européenne, à l'issue de cette rencontre. La Chine, réticente à l'idée de sanctions, n'avait envoyé qu'un diplomate de second rang. L'Iran a jugé hier « naturel » l'« échec » de la réunion du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne). « La solution est que ce groupe reconnaisse les droits nucléaires de l'Iran », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence officielle IRNA.

Dernière audience au procès de Clotilde Reiss
L'avocat de l'universitaire française Clotilde Reiss, accusée d'espionnage par les autorités iraniennes, a bon espoir de la voir bénéficier dans les prochains jours d'un acquittement, après la dernière audience de son procès qui s'est déroulée samedi. La date du verdict n'est pas connue. Après avoir passé un mois et demi en prison, Mlle Reiss a été assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran. Il lui est aussi reproché d'avoir envoyé des photos des manifestations et un « rapport » à Paris sur les événements.