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Liban - Liban-Syrie

Hariri à Damas : une visite « historique » et « franche » destinée à régler les problèmes dans le « calme »

« Nous voulons des relations privilégiées, sincères et franches (...) dans l'intérêt des deux États et des deux peuples », a affirmé hier Saad Hariri de Damas devant un parterre de journalistes syriens et libanais. Trois rounds de concertations ont eu lieu en deux jours, samedi et hier, entre MM. Hariri et Bachar el-Assad, concertations durant lesquelles « personne n'a essayé de marquer des points contre personne », a souligné M. Hariri.

Bachar el-Assad accueillant, tout sourire, Saad Hariri à son arrivée au palais Techrine. Khaled al-Hariri/Reuters

Arrivé à Damas samedi dernier aux alentours de 16h30 à bord de son avion privé et accompagné de son directeur de cabinet Nader Hariri, le Premier ministre Saad Hariri a été accueilli par le président syrien Bachar el-Assad sous le crépitement des flashs des journalistes. La visite de M. Hariri s'est prolongée jusqu'à dimanche après-midi.
Lors de la conférence de presse qu'il a tenue à l'ambassade du Liban à Damas, M. Hariri a qualifié sa visite d'« historique », au cours de laquelle il a eu trois entretiens bilatéraux avec le président Bachar el-Assad. « Nous voulons des relations privilégiées, sincères et franches (...) dans l'intérêt des deux États et des deux peuples », a-t-il affirmé devant un parterre de journalistes syriens et libanais.
« Nous voulons bâtir une relation avec la Syrie sur les choses positives » qui ont été réalisées, comme l'ouverture des ambassades à Damas et à Beyrouth, l'échange d'ambassadeurs et les mesures que les deux pays vont entreprendre, a-t-il ajouté.
M. Assad a évoqué « d'une manière positive les questions intéressant les Libanais. Nous voulons les régler sans provocation, d'une manière calme et franche », a souligné M. Hariri, en affirmant s'être mis d'accord avec le président syrien « sur nombre de questions, comme la délimitation des frontières ». Le président syrien est « très attaché à des relations sincères fondées sur une entente commune », a indiqué encore le chef de la majorité parlementaire. « Je veux mettre l'accent sur le fait que personne n'a gagné des points par rapport à l'autre. Nous voulons bâtir des relations franches et véritables. Or, si nous affirmons que l'un d'entre nous a marqué des points, nous n'aurons pas fait de progrès », a également insisté le Premier ministre, avant de rappeler que « l'Arabie saoudite a joué un rôle important » dans le rapprochement syro-libanais et dans la préparation de sa visite à Damas. Il a précisé que cette réunion avec le président syrien était à mettre dans le cadre des « réconciliations interarabes ». Concernant Ghajar, il a déclaré que ce dossier était éminemment « libanais ».
En réponse à une question, il a affirmé ne pas avoir évoqué avec M. Assad la question du Tribunal spécial pour le Liban (TSL). Il a néanmoins affirmé qu'« il est clair que le Tribunal relève de la communauté internationale. Le Tribunal fait son travail, c'est ce que tout le monde souhaite », a-t-il commenté. Interrogé sur la résolution onusienne 1559, il a dit ne pas vouloir « entrer dans les détails », mais que les leçons du passé ont été tirées et qu'il fallait à présent « bâtir l'avenir ».
« Nous avons fait un pas courageux dans l'intérêt du Liban », a en outre indiqué à l'AFP un responsable de la délégation libanaise ayant requis l'anonymat. « Nous n'avons pas renoncé aux principes pour lesquels nous luttons mais nous regardons vers l'avant », a affirmé ce responsable, en qualifiant les entretiens de « positits » entre MM. Assad et Hariri.
Ces entretiens ont porté sur « tous les dossiers en suspens, dont la délimitation de la frontière et les prisonniers » libanais en Syrie, a précisé ce responsable. « Il y a une volonté d'engager des relations entre les institutions des deux pays », a-t-il ajouté.

Chaaban : Un accueil digne « des présidents et des rois »
Sur le tarmac de l'aéroport de Damas, c'est le ministre syrien de la présidence de la République Mansour Azzam et l'ambassadeur du Liban en Syrie Michel Khoury ainsi que son conseiller Rami Mourtada qui ont accueilli Saad Hariri qui s'est tout de suite rendu au palais Techrine où l'attendait le président Bachar el-Assad. La première réunion entre les deux hommes a duré un peu plus de trois heures, et c'est la conseillère de M. Assad, Buthaïna Chaaban, qui a pris la parole devant les journalistes pour qualifier l'entretien de « franc, positif, cordial et ouvert à tous les sujets concernant les deux pays ». Elle a ajouté qu'il s'agissait désormais d'intensifier les contacts entre les deux pays pour redynamiser « les relations institutionnelles entre les deux pays frères » et que les discussions avaient également porté sur « l'occupation israélienne des terres arabes » et l'accent a, dans ce cadre, été mis sur la nécessaire solidarité arabe. Mme Chaaban a également relevé que l'accueil réservé à M. Hariri au palais Techrine était « digne des rois et des présidents ». « La délimitation et le tracé des frontières entre le Liban et la Syrie sont des questions qui ont également été abordées », a-t-elle ajouté, et des mesures concrètes seront prises « en temps voulu ». « Les réminiscences de la période passée ont disparu et les garanties qui empêchent de retourner à la situation antérieure ne sont autres que la volonté de M. Assad et de M. Hariri », a-t-elle aussi affirmé.
Dans la soirée de samedi, M. Assad a offert un dîner en l'honneur de son hôte en présence notamment du président du Parlement syrien Mahmoud Abrach, du président du Conseil des ministres syrien Nagi Otari, du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, ainsi que de l'ambassadeur du Liban en Syrie Michel Khoury et du président du Conseil supérieur libano-syrien Nasri Khoury.
Par ailleurs, Saad Hariri a pris contact par téléphone avec le mufti de la République Mohammad Rachid Kabbani afin de lui présenter ses vœux à l'occasion de la fête de l'Hégire.
Arrivé à Damas samedi dernier aux alentours de 16h30 à bord de son avion privé et accompagné de son directeur de cabinet Nader Hariri, le Premier ministre Saad Hariri a été accueilli par le président syrien Bachar el-Assad sous le crépitement des flashs des journalistes. La visite de M. Hariri s'est prolongée...

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