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Assad et Hariri décidés à "ouvrir une nouvelle page" dans les relations syro-libanaises

Le Premier ministre Saad Hariri a rencontré, samedi, à Damas le président syrien Bachar el-Assad pour des entretiens visant à ouvrir une nouvelle page dans les relations syro-libanaises.

Le président syrien Bachar el-Assad et le Premier ministre libanais Saad Hariri ont souhaité établir des relations "privilégiées" et "stratégiques" entre leurs pays, selon l'agence officielle syrienne Sana.

Les deux dirigeants, qui ont eu un entretien de trois heures en tête-à-tête, ont passé en revue "l'histoire des relations syro-libanaises et la manière de surmonter les effets négatifs qui ont entaché ces relations pendant une certaine période", a précisé l'agence.

Ils se sont mis d'accord pour "ouvrir de nouvelles perspectives qui renforceraient la coopération dans tous les domaines" entre les deux pays.

Au cours de l'entretien, M. Hariri a souligné la volonté de son gouvernement d'"établir des relations véritables et stratégiques avec la Syrie au service des intérêts des deux peuples frères", a indiqué Sana.

"Les relations privilégiées entre la Syrie et le Liban renforcent la position des deux pays et contribuent à préserver le Liban et les Arabes face à la politique israélienne qui continue de violer les droits arabes", a affirmé M. Hariri, cité par Sana.

Le président Assad a souligné de son côté que la Syrie demeurait "attachée à établir les meilleures relations avec le Liban". Selon lui, des "relations privilégiées et stratégiques entre les deux pays préserveront les intérêts communs des deux peuples frères et de tous les arabes".

Peu après son arrivée à Damas, M. Hariri a été reçu par le président syrien, Bachar el-Assad, avant un dîner officiel offert en son honneur.

Les deux hommes se sont chaleureusement serré la main et embrassés, devant de nombreux photographes de la presse syrienne et libanaise, avant d'entamer leurs entretiens, selon des journalistes de l'AFP.

Saad Hariri, qui avait à plusieurs reprises accusé la Syrie voisine, ancienne puissance de tutelle, d'être impliqué dans l'assassinat de son père, n'avait jamais eu de contacts officiels avec Damas.

Cette visite devrait "marquer une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays", a déclaré à l'AFP un responsable du bureau de presse de M. Hariri.

"Elle devrait briser la glace après des années de crispation", a pour sa part affirmé l'analyste syrien Ibrahim Darraji à l'AFP.

Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU, créée après la mort de Rafic Hariri, avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais. Mais la Syrie dément toute implication dans cet assassinat.

"Tout le monde est d'accord sur le fait que l'affaire est désormais entre les mains du tribunal international et cela ne devrait pas constituer un obstacle au développement des relations", a souligné à l'AFP l'analyste syrien Ibrahim Darraji.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont les assassins de Rafic Hariri.

En octobre 2008, la Syrie et le Liban ont établi leurs relations diplomatiques pour la première fois depuis la proclamation de leur indépendance il y a plus de 60 ans. La Syrie a ouvert une ambassade à Beyrouth il y a un an, et le Liban a envoyé un ambassadeur à Damas en mars.

 

Le président syrien Bachar el-Assad et le Premier ministre libanais Saad Hariri ont souhaité établir des relations "privilégiées" et "stratégiques" entre leurs pays, selon l'agence officielle syrienne Sana.
Les deux dirigeants, qui ont eu un entretien de trois heures en tête-à-tête, ont passé en revue "l'histoire des relations...