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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre ouverte au ministre de l’Intérieur

Pascale Choueiri SAAD
Monsieur le ministre,
Du plus hautain au plus humble, les Libanais respectent en vous ce mélange d'exigence et de révolte, et cette faculté tellement rare d'écouter l'autre et non pas de se contenter de l'entendre. Cet autre, ces autres, c'est moi, c'est lui, c'est elle, c'est nous... Cette génération de Libanais qui aspirent à un monde meilleur, à un Liban civilisé.
Il faut reconnaître que vous laissez les gens assez bouche bée. Ils admirent la rapidité avec laquelle vous tranchez n'importe quel dossier, n'importe quelle question. Ils ignorent que votre expérience, quoique courte, puisque la toute première, vous a permis de forger quelques règles simples : honnêteté, droiture et diplomatie.
Les médias vous ont tressé des lauriers ; je les comprends. Je me demande si vous n'avez pas trouvé là, sans risque, quelque plaisir à les manipuler, sans qu'aucun d'entre eux, même le plus retors, n'en ait jamais rien soupçonné. Le public et la presse vous suivent pas à pas ; il est vrai que votre excellente réputation et votre acharnement à toujours « vouloir faire mieux » ont fait de vous quelqu'un de presque irremplaçable.
Je me demande qui pourrait vous succéder un jour. Avec toute votre modestie, vous régnez en empereur dans ce ministère auquel vous avez donné une âme. Une de vos satisfactions d'ailleurs n'est-elle pas d'avoir pu, en quelques mois, chambouler les anciens acquis et instaurer un dynamisme inédit, en dépoussiérant d'une main de fer le passé plutôt passif de ce ministère en question ?
Si certains sont trop aveugles pour être sensibles à votre distinction, ce n'est pas de votre faute. Je ne comprends pas ceux (très rares) qui, déçus par votre succès pourtant prévisible, semblent vous en tenir rigueur. Vous êtes un excellent exemple de ministre pour ce pays si cher à votre cœur, pourvu qu'il demeure éternellement vert.
Hier, je me moquais publiquement des gens qui idolâtrent un ministre. Aujourd'hui, je me tais.

Pascale Choueiri SAAD
Monsieur le ministre,Du plus hautain au plus humble, les Libanais respectent en vous ce mélange d'exigence et de révolte, et cette faculté tellement rare d'écouter l'autre et non pas de se contenter de l'entendre. Cet autre, ces autres, c'est moi, c'est lui, c'est elle, c'est nous... Cette génération de Libanais qui aspirent à un monde...

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