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Liban

Application de la 1701 : la Syrie appelle l’ONU à ne plus la citer dans ses rapports de suivi

Les deux lettres identiques datées du 10 novembre 2009, adressées au secrétaire général et au président du Conseil de sécurité par le représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bachar el-Jaafari, qui définissent la position de son gouvernement concernant le onzième rapport 1701 (2006) du Conseil de sécurité, figurent dès hier comme document officiel du Conseil de sécurité. Dans ce courrier, l'ambassadeur syrien invite le secrétaire général et son représentant à ne plus citer son pays dans le rapport de l'application de la résolution 1701. Il réaffirme sa position concernant la démarcation des frontières et les fermes de Chebaa, les violations commises par Israël contre la souveraineté libanaise, la contrebande d'armes à travers la frontière syro-libanaise, et la question de la présence des Palestiniens au Liban et dans d'autres pays de la région.

Souveraineté libanaise
Dans ce courrier et son annexe, l'ambassadeur Jaafari réaffirme que la Syrie « a toujours exprimé son respect le plus total de la souveraineté libanaise et n'a jamais hésité à apporter un appui et une assistance multiformes au gouvernement libanais pour qu'il puisse asseoir son autorité et sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais ».
« Convaincue de l'importance de la sécurité et de la stabilité du Liban et de leurs effets positifs pour la Syrie et l'ensemble de la région, la Syrie a également fourni une assistance importante pour renforcer les capacités de l'armée libanaise et assurer sa formation afin qu'elle puisse assurer la défense de son territoire contre les agressions israéliennes », a-t-il indiqué.
L'ambassadeur Jaafari rappelle que la résolution 1701 a été adoptée le 11 août 2006 en vue de « faire cesser les attaques qu'Israël a menées contre le Liban lors de la guerre de juillet 2006, qui visaient à porter atteinte à la stabilité de ce pays et à détruire son infrastructure ». Par conséquent, la Syrie « refuse que le secrétaire général et son représentant spécial continuent de la citer dans le rapport sur l'application de la résolution 1701 ».

Démarcation des frontières et fermes de Chebaa
Concernant la question de la démarcation des frontières, la Syrie réaffirme qu'il s'agit d'une « question bilatérale qui ne concerne que la Syrie et le Liban ». « Le principal obstacle au règlement de cette question est la poursuite de l'occupation israélienne du Golan syrien occupé et des fermes de Chebaa. Quant aux parties qui se prétendent amies du Liban, si elles tiennent réellement à résoudre ce problème, il leur appartiendra de faire pression sur Israël pour mettre fin à l'occupation des fermes de Chebaa », a-t-il souligné.
Soulevant la question des violations aériennes, l'ambassadeur Jaafari affirme que « le rapport fait référence à la poursuite des violations aériennes commises par Israël contre la souveraineté du Liban et exige leur arrêt immédiat, ce qui est insuffisant. Le Conseil de sécurité devrait prendre des mesures pratiques pour interdire ces violations et y mettre fin conformément à la résolution 1701 ».

La contrebande d'armes
Pour ce qui est de la contrebande d'armes, la Syrie « trouve surprenant qu'une fois de plus le rapport insiste sur les allégations israéliennes », écrit l'ambassadeur Jaafari. Il note que ces « allégations sont dénuées de tout fondement comme le prouvent les déclarations des hauts responsables libanais et les rapports établis par l'équipe indépendante d'évaluation de la frontière libanaise, qui ont démenti l'existence de telles activités ».
« De tels mensonges visent en réalité à assurer une couverture aux violations aériennes, terrestres et maritimes commises par Israël contre la souveraineté du Liban. Il aurait été plus adéquat que le rapport s'intéresse à ces violations, y compris à travers le grand nombre d'espions qu'Israël emploie pour porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du Liban, et qu'il rende Israël responsable de ces violations », dit-il.

L'accord du Caire
Définissant encore plus clairement la position de son gouvernement quant à la présence palestinienne au Liban et dans d'autres pays de la région, l'ambassadeur Jaafari note que « la présence palestinienne au Liban est régie par l'accord signé au Caire en 1969 entre le gouvernement libanais et l'OLP. Nous réaffirmons à propos des bases palestiniennes situées à la frontière entre la Syrie et le Liban que celles-ci sont toutes à l'intérieur du territoire libanais. Nous réaffirmons aussi que la présence palestinienne au Liban et dans d'autres pays de la région est due essentiellement à la poursuite de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et au refus d'Israël d'appliquer les résolutions pertinentes qui constituent la légalité internationale dont la résolution 194 (III) de l'Assemblée générale relative au droit des réfugiés de revenir sur la terre d'où ils avaient été chassés ».

Les deux lettres identiques datées du 10 novembre 2009, adressées au secrétaire général et au président du Conseil de sécurité par le représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bachar el-Jaafari, qui définissent la position de son gouvernement concernant le onzième rapport 1701 (2006) du Conseil de...
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