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Europa Jaratouna: l'action de l'Europe dans 8 pays sud-méditerranéens - Transport

Pour une politique euro- méditerranéenne commune en matière de navigation par satellite

Le système Egnos, service européen de navigation par recouvrement géostationnaire, a été présenté, au travers d'une démonstration, le 22 octobre dernier à l'aéroport de Casablanca.

L’aéroport Mohammed V à Casablanca, la capitale économique du royaume chérifien, a accueilli une démonstration de l’utilisation d’Egnos.

Casablanca a été le théâtre, le 22 octobre dernier, d'un événement de taille. L'aéroport Mohammed V de la capitale économique du royaume chérifien a, en effet, accueilli une démonstration de l'utilisation d'Egnos (European geostationary navigation overlay service ou Service européen de navigation par recouvrement géostationnaire). Egnos est un projet commun de la Commission européenne et de l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol). Il représente la contribution de l'Europe à la première étape du Système mondial de navigation par satellite (Global Navigation Satellite System, GNSS). La démonstration était organisée par les membres de Metis, un programme lancé en juillet 2006 et financé par l'UE au titre du Programme EuroMed Transport à hauteur de 4,5 millions d'euros. Metis vise à définir une politique euro-méditerranéenne commune, notamment dans le domaine du transport aérien, pour la mise en œuvre des services de GNSS et ouvrir la voie à l'introduction des services Egnos et Galileo (projet européen de système de positionnement par satellites) dans la région méditerranéenne dans la zone MEDA dans les 5 à 10 prochaines années.
Le système présenté par Metis à Casablanca consiste en une station mobile au niveau du véhicule et une station au sol pour la supervision au niveau de la tour de contrôle. À bord du véhicule, le conducteur est informé de sa position sur la carte de l'aéroport et il est averti via un écran HMI (interface humain machine) en cas d'incursion dans une zone interdite. « Cette même alarme est affichée au sol sur l'écran de supervision ainsi que le lieu et la vitesse du véhicule concerné », expliquent les techniciens de Metis.
L'objectif de la démonstration de Casablanca était de montrer l'efficacité d'Egnos dans la surveillance et le contrôle, par des moyens satellitaires, des capitaux mobiles dans le cadre de l'aéroport de Casablanca. Cela représente un premier pas vers l'installation de la navigation par satellites et, par là même, une professionnalisation et une mise au niveau européen, d'un point de vie technique, de l'aéroport de Casablanca.
De manière plus globale, l'objectif de l'opération est également de soutenir l'introduction des services GNSS dans le reste des pays MEDA : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la démonstration, le directeur général de l'Office national des aéroports marocains (ONDA), Abdelhanine Benallou, a insisté sur l'importance de l'événement. « Il s'agit de la première expérience d'utilisation de satellites dans ledomaine de l'aviation civile pour déterminer la position des aéroports et leur environnement », a-t-il annoncé. De fait, la croissance du trafic aérien ainsi que les mauvaises conditions météorologiques sont des facteurs incitant à l'utilisation de procédés plus sophistiqués afin de réduire le risque d'accidents ou de collisions au-dessus de
l'aéroport.
Lors de ce point de presse, Michel Bosco, qui représentait la Commission européenne, a relevé les différentes opportunités qu'offre le système satellitaire GNSS en attendant l'application du système de positionnement européen Galileo.
Il a également insisté sur l'importance de l'esprit de partenariat dans la réalisation des objectifs du programme. « L'Union européenne ne peut pas faire ça toute seule. Il faut des champions locaux sur la région MEDA. Le Maroc a une relation privilégiée avec l'Europe. De fait, il a un rôle particulier à jouer pour montrer aux autres pays l'immense bénéfice qu'ils peuvent tirer du GNSS », a lancé M. Bosco de la Direction de la commission européenne pour l'énergie et le transport.
Le Maroc est le seul pays de la rive sud de la Méditerranée présent dans l'équipe centrale du projet Metis. À côté des Italiens de Telespazio, de l'European Satellite Service Provider - ESSP (France), de France Développement Conseil et de Thales Alenia Space (France), on retrouve en effet l'université marocaine al-Akhawayn d'Ifrane. En outre, le Maroc a déjà signé en décembre 2006 un accord de coopération portant sur le système Galileo. Le Maroc était alors le cinquième pays à ratifier un tel accord avec l'Union européenne. Il a été le premier pays arabe et africain à signer ce type d'accord avec l'UE tout juste après la Chine, l'Inde, Israël et l'Ukraine.
Pour sa part, Hans De With de l'Autorité européenne de supervision de GNSS, et superviseur du programme Metis, a présenté les multiples bénéfices d'Egnos pour l'aviation civile. Ce système a prouvé son efficacité dans trois secteurs principaux, a-t-il souligné : l'aviation, l'agriculture et le transport routier.

*Europa Jaratouna est un projet médiatique initié par le consortium L'Orient-Le Jour, al-Hayat, LBCI, et élaboré avec l'aide de l'Union européenne. Il traite des actions de l'UE dans 8 pays du sud de la Méditerranée. Pour en savoir plus, visitez le site www.eurojar.org. Le contenu de cette  publication relève de la seule responsabilité de L'Orient-Le Jour et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l'Union européenne.
Casablanca a été le théâtre, le 22 octobre dernier, d'un événement de taille. L'aéroport Mohammed V de la capitale économique du royaume chérifien a, en effet, accueilli une démonstration de l'utilisation d'Egnos (European geostationary navigation overlay service ou Service européen de navigation par recouvrement...