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Liban

Le PNUD veut aider au développement du Hermel

Mercredi, quatre nouveaux projets du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont été inaugurés au Hermel. Ces quatre infrastructures visent à redynamiser la région, vidée de ses habitants et affaiblie par la guerre.

Les vingt femmes de la coopérative al-Sindyan travaillent ensemble depuis deux ans.


Le long de la route, les maisons vides ou à moitié construites défilent. Le paysage est sec, presque désertique. La région du Hermel, au nord du pays, a beau être l'une des plus vastes, avec ses 731 kilomètres carrés, c'est l'une des moins peuplées du Liban.
Et pour cause : « Le Hermel a été très touché par la guerre de 2006 et ses habitants sont partis à la recherche de quoi manger et d'un toit », rappelle le président de la Fédération des municipalités du Hermel, Ibrahim al-Jawhari. Sa population, estimée à 40 000 individus, ne cesse de baisser et le taux de chômage, signe révélateur, n'est pas disponible.

70 % d'agriculteurs
« Ici, ça ne fait qu'une dizaine d'années que les gens ont entendu parler d'Internet ! » souligne Ibrahim al-Jawhari. Près de 70 % de la population dépend de l'agriculture, notamment celle du cannabis, que le gouvernement souhaiterait remplacer par des cultures alternatives.
Mais les besoins les plus urgents de la région sont sanitaires. En priorité, des systèmes d'égout et de traitement des déchets solides. Alors que les autorités locales incriminent le manque d'aides de la part du gouvernement, les organisations internationales tentent de redynamiser la région.
Le PNUD est implanté dans le Hermel depuis les années 90. « Nous avons en tout cinq projets dans la région, ce qui est une situation inédite, explique Marta Ruedas, représentante locale du PNUD. D'habitude, nous développons davantage des actions ponctuelles dans différentes zones. »

300 000 dollars d'investissements
Les investissements sont pour la plupart économiques : la création d'une usine de traitement de truites fumées, de locaux pour une coopérative alimentaire de femmes, de canaux d'irrigation pour aider l'agriculture locale... En tout, plus de 300 000 dollars ont été déboursés pour ces trois projets.
À Kwakh, une des localités de la région, vingt femmes ont créé il y a deux ans leur coopérative de produits régionaux, al-Sindyan. Depuis une semaine, elles ont pu s'installer dans leurs nouveaux locaux : une cuisinière, des étagères avec des produits finis, des ustensiles de cuisine, un saj permettant à trois femmes de fabriquer des manakiche. Le minimum est là. L'ambassade d'Autriche, qui finance le projet, doit finir de tout équiper.
À quelques kilomètres de là, non loin du fleuve al-Assi, l'usine de fumage et d'emballage de truites est elle aussi encore au stade initial. Les murs sont là et quelques machines sophistiquées sont installées. Le but : permettre aux 148 producteurs de truites de la région de vendre leur poisson plus cher, grâce au traitement. Mohammad Ali, 31 ans, en est le responsable. Selon lui, l'usine pourrait produire « sept tonnes de truites fumées par mois ». Il reviendra à la municipalité de gérer l'usine et de recruter des employés des villages alentours.
Autre investissement qui borde la rivière : l'installation de canaux pour l'irrigation. Financés par le gouvernement suédois, qui a également réaménagé l'entrée du petit village de Chwaghir, ce ne sont pas moins de 1 500 mètres de canaux qui ont été érigés. Lors de la guerre de 2006, une soixantaine de pêcheurs ont vu leurs biens détruits par les bombardements qui visaient les bords de la rivière. Des ponts et des berges ont également été reconstruits.

Un centre médical pour 13 000 personnes
Mais les aides ne sont pas qu'économiques. Le quatrième projet - initié par le PNUD Art Gold, programme d'aide au niveau local - consiste en l'ouverture d'un centre médical à al-Qaser, financé par l'ambassade d'Espagne. « Pour quelque chose comme 3 dollars, les habitants de toute la région pourront venir se faire soigner », explique Chady el-Hek, cardiologue.
Avec cinq autres médecins, il vient une à deux fois par semaine pour assurer les consultations de façon bénévole. « Les gens viennent de sept villages voisins, raconte-t-il. Pour l'instant, nous recevons 15 à 30 personnes par jour. »
En tout, près de 13 000 personnes pourront bénéficier des soins d'un médecin généraliste, d'un dentiste, d'un gastro-entérologue, d'un gynécologue, d'un cardiologue et d'un pédiatre. Le gouvernement espagnol est en charge du financement des équipements et médicaments, et la municipalité du fonctionnement du centre et des plannings des médecins.
Célèbre pour son tourisme, ses stages de kayak et de randonnées en montagne, la région du Hermel tient à être connue pour l'activité de ses habitants. « Nous avons des richesses humaines et des ressources naturelles. Ce qui nous manque, ce sont des investissements », résume Ibrahim al-Jawhari.
Le long de la route, les maisons vides ou à moitié construites défilent. Le paysage est sec, presque désertique. La région du Hermel, au nord du pays, a beau être l'une des plus vastes, avec ses 731 kilomètres carrés, c'est l'une des moins peuplées du Liban.Et pour cause : « Le Hermel a été très...
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