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Économie - Afrique

Le patron de la BAD optimiste sur une reprise dès 2010

Le patron de la Banque africaine de développement, le Rwandais Donald Kaberuka, s'est déclaré optimiste sur une reprise dès 2010 de la croissance en Afrique, mais a insisté sur la nécessité d'intensifier l'intégration des économies du continent.
« Certains évoquent déjà l'après-crise dans les pays développés (...) Pour nous, c'est un peu trop tôt, mais on peut sérieusement penser que le taux de croissance l'année prochaine va reprendre autour de 5 %, sans doute plus en 2011. Mais il faut l'entretenir et l'encadrer », a-t-il indiqué.
M. Kaberuka s'exprimait en marge d'une réunion de la BAD avec la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU et de l'Union africaine (UA) sur la crise économique et financière mondiale.
Selon lui, il s'agit davantage « d'adapter les stratégies de développement que de les changer radicalement ».
« Nos priorités sont toujours l'intégration des économies africaines, le développement des infrastructures et du secteur privé, et le soutien aux États fragiles, qui sortent de la guerre notamment », a-t-il expliqué.
Pour M. Kaberuka, « cette stratégie est en fait plus valable aujourd'hui que naguère parce que les enjeux, c'est d'arriver à ce que l'entreprise et l'investissement reprennent. Cela demande qu'il y ait un minimum d'infrastructures et que l'intégration africaine se fasse à un rythme plus accéléré ».
« Là où on a connu une croissance importante, et une résistance à la crise depuis un an, c'est dans les régions où le commerce régional s'est manifesté en termes de contre-cycle », en atténuant les effets de la diminution de la demande des pays développés pour certains produits du continent, a-t-il affirmé.
Il faut également, selon M. Kaberuka, « augmenter la valeur ajoutée dans les secteurs minier ou pétrolier, parce qu'il ne faut pas que l'économie de rente continue. Il faut qu'il reste quelque chose du domaine extractif ».
La BAD a aussi annoncé d'importants investissements dans les chemins de fer parce que « aujourd'hui, les marchandises sont encore trop souvent transportées par les camions dans les pays africains, ce qui rend nos coûts élevés par rapport au marché ».
Interrogé sur les conséquences du changement climatique sur les économies africaines, M. Kaberuka a insisté sur la nécessité d'un accord lors du prochain sommet de l'ONU à Copenhague en décembre.
« Nous sommes le continent le plus touché par le changement climatique. Si on regarde l'agriculture qui représente à elle seule 40 % du PIB africain, imaginez qu'à cause des effets du changement climatique, il y ait une contraction du secteur agricole de seulement 10 % : alors, c'est la catastrophe, pour l'emploi et les exportations », a-t-il déclaré.
« Il y a aussi les petits États insulaires, les maladies... On voit déjà l'étendue du problème », a-t-il rappelé, se félicitant que « cette fois, l'Afrique sera à Copenhague avec une position commune bien étudiée ».
« Notre problème principal, c'est l'adaptation au changement climatique (...) Il faut que le monde nous aide à nous adapter au changement climatique qu'on n'a pas provoqué, mais aussi qu'on trouve les moyens de développer nos économies avec moins d'émissions de carbone : donc exploiter nos énormes capacités hydroélectriques », a-t-il noté, prévoyant toutefois « des discussions difficiles ».

Le patron de la Banque africaine de développement, le Rwandais Donald Kaberuka, s'est déclaré optimiste sur une reprise dès 2010 de la croissance en Afrique, mais a insisté sur la nécessité d'intensifier l'intégration des économies du continent.« Certains évoquent déjà l'après-crise...

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