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Jeux 2009 : En action - VIes Jeux de la francophonie

Caroline Hatem, médaille d’argent

C'est à l'amphithéâtre Aboukhater de l'USJ, au cours d'une cérémonie conviviale, dominée par un bel esprit sportif, qu'a pris fin, samedi, le suspense pour les 18 participants au concours de la nouvelle (littérature) des VIes Jeux de la francophonie.
Suspense, car il semblerait qu'il n'ait pas été aisé de départager les textes en lice, qualifiés par le président du jury, Alexandre Najjar, de « très grande qualité », voire de « brillants ».
 
Trois mentions spéciales
C'est pourquoi le jury, composé de Michèle Rakotoson (écrivaine, dramaturge malgache et créatrice du concours de la nouvelle à RFI), Radu Dimulscu (scénariste, metteur en scène et directeur d'un festival culturel roumain), Amadou Lamine Sall (poète, président de la Maison africaine de la poésie, à Dakar) et Valérie Baran (directrice du théâtre le Tarmac de la Villette, à Paris), a tenu à décerner, en sus du palmarès officiel, trois mentions spéciales à trois candidats « qui se sont distingués par leur style » : Jean-Baptiste Navlet pour la France, Valerie Forgues pour le Québec et Stéphanie Filion pour le Canada. 
Mais ce sont Fiston Mwanza Mujila, candidat de la République démocratique du Congo, Caroline Hatem, qui représentait le Liban, et Roland Lewis Rejero, du Burundi, qui ont eu les honneurs du podium en décrochant, respectivement, les médailles d'or, d'argent et de bronze.

Gravité des sujets
Trois jeunes plumes de talent qui, à l'instar de la majorité des concurrents dans cette discipline, ont abordé des thèmes graves. La prostitution pour Fiston Mwanza Mujila, diplômé en lettres et jeune auteur qui a remporté la médaille d'or ; les clivages sociaux que les gens érigent d'abord dans leur tête pour Caroline Hatem, philosophe de formation, chorégraphe et écrivaine, qui s'est visiblement inspirée d'une réalité libanaise, et le rapport à la guerre pour Roland Lewis Rejero, journaliste culturel et initiateur d'un prix littéraire au Burundi.
Cette gravité des sujets traités par les candidats, qui pour la plupart parlent de la détresse humaine (corruption, prostitution, guerre, sans-abri, misère, etc), a d'ailleurs fortement frappé le jury.  « Cela prouve que la jeunesse francophone ne connaît pas l'indifférence », a affirmé Alexandre Najjar, « qu'elle est solidaire et, pour reprendre une formule de Jean-Paul Sartre, « en situation dans son époque ». Ce constat est, en soi, la meilleure preuve de la vitalité de la francophonie, qui n'est pas une coquille vide mais un espace d'échanges, de dialogue et d'enrichissement mutuel. « Et à ce titre , la nécessité des Jeux de la francophonie ne doit pas être discutée », a souligné le président du jury. 
Un prix qui porte pour chacun des lauréats des espérances et des promesses différentes : la confirmation de son statut d'écrivain et une introduction aux grandes maisons d'édition pour le médaillé d'or ; l'encouragement à poursuivre un travail d'écriture de qualité, « plus important pour (elle) que les récompenses et les concours qu'(elle) aborde dans un esprit ludique» pour la médaillée d'argent ; et un adoubement du... prix littéraire qu'il a initié dans son pays pour le médaillé de bronze.
Pour les esprits critiques qui voient dans ce double palmarès un petit air d'école des fans, la réponse fuse, à l'identique, chez les trois lauréats « officiels » : « L'appréciation de la  beauté d'un texte est avant tout subjective. La  littérature et la compétition sont par définition incompatibles. Ce que nous avons tous gagné, c'est le bonheur des rencontres et celui de la découverte des mots, des styles littéraires, des histoires des pays des uns et des autres ».
Suspense, car il semblerait qu'il n'ait pas été aisé de départager les textes en lice, qualifiés par le président du jury, Alexandre Najjar, de « très grande qualité », voire de « brillants ».  Trois mentions spécialesC'est pourquoi le jury, composé de Michèle Rakotoson...