La rentrée scolaire au Liban est souvent synonyme de budget grevé, de courses frénétiques de dernière minute et de crises de larmes provoquées par les matraquages publicitaires vantant les produits dérivés de films pour adolescents prépubères.
Hussein, jeune père de famille, hausse les épaules devant la liste d'achats toujours plus fournie imposée par l'établissement de ses deux petites filles, Valeria et Maya. « La rentrée de cette dernière a coûté à elle seule 350 000 livres en fournitures et ouvrages scolaires. Et encore, je ne compte pas les gadgets à la mode et autres accessoires que m'ont réclamés les enfants », déclare-t-il.
Françoise, dont les enfants sont scolarisés au collège Élite de Tyr, n'a pas remarqué de hausse drastique du prix des fournitures, à part celui des crayons. Néanmoins, l'établissement lui réclame 170 dollars par enfant pour l'achat de fournitures diverses. Elle appréhende surtout l'acquisition des livres qu'elle va devoir effectuer dans les prochains jours.
« L'école a insisté pour que les parents achètent un dictionnaire par enfant, c'est obligatoire, affirme-t-elle. À mon avis, payer 44 euros (60 dollars environ) le Larousse 2009 au lieu d'utiliser un CD-ROM moderne et interactif, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. De plus, le procédé pédagogique ne me convainc pas personnellement, mais je suis obligée de me plier aux exigences de l'établissement. En somme, cette rentrée scolaire va bien entamer le budget familial. »
Un renchérissement généralisé
Ses dires sont confirmés par l'employé d'une librairie de Hamra, qui a tenu à garder l'anonymat. Interrogé par L'Orient-Le Jour, il certifie que les ouvrages issus des pays européens coûtent plus cher en 2009 en raison de la hausse de l'euro par rapport au dollar. De ce fait, cette hausse s'est répercutée négativement sur le prix des livres scolaires, et les établissements francophones sont les premiers atteints par cette augmentation.
Une responsable du Collège protestant français de Beyrouth n'a toutefois pas remarqué « plus de plaintes de parents que d'habitude. Ils ont marqué le coup l'an dernier avec l'augmentation des frais de scolarité, mais ils n'ont pas spécialement protesté cette année ».
L'employé précité acquiesce : « Effectivement, les parents se sont habitués à dépenser des sommes colossales lors de chaque rentrée. Ils ne protestent même plus. » Le reproche qui est tout de même adressé par les parents d'élèves : les nouvelles éditions coûteuses, majoritairement importées de France ou des États-Unis.
Françoise n'est pas dupe : « Les couvertures changent, le packaging est plus attractif, mais le contenu est souvent le même et ne change guère d'une édition à l'autre. » Malheureusement, les parents ayant dépensé une somme d'argent conséquente pour l'achat de livres scolaires se trouvent souvent dans l'incapacité de les revendre l'année suivante, même pour un prix plus bas, en raison de la parution d'une édition plus récente.
Le secteur anglophone
Le secteur anglophone n'est pas non plus épargné par la hausse des prix. Selon l'employé de librairie interrogé par L'Orient-Le Jour, les prix des livres scolaires anglophones en général (Cycle primaire, secondaire, universitaire) auraient également subi une hausse de 10 %. Quid des prix des ouvrages libanais ? Éclat de rire de l'employé : « Ils sont souvent bon marché et le resteront. Leur prix est stable. Notre gagne-pain, c'est surtout les dictionnaires - comme ce beau Larousse devant vous à 60 dollars ».
Hussein, jeune père de famille, hausse les épaules devant la liste d'achats toujours plus fournie imposée par l'établissement de ses deux petites filles, Valeria et Maya. « La rentrée de cette dernière a coûté à elle seule 350 000 livres en fournitures et ouvrages scolaires. Et encore, je ne compte pas les gadgets à la mode et autres accessoires que m'ont réclamés les enfants », déclare-t-il.
Françoise, dont les enfants sont scolarisés au collège Élite de Tyr, n'a pas remarqué de hausse drastique du prix des fournitures, à part celui des crayons. Néanmoins, l'établissement lui réclame 170 dollars par enfant pour l'achat de fournitures diverses. Elle appréhende surtout l'acquisition des livres qu'elle va devoir effectuer dans les prochains jours.
« L'école a insisté pour que les parents achètent un dictionnaire par enfant, c'est obligatoire, affirme-t-elle. À mon avis, payer 44 euros (60 dollars environ) le Larousse 2009 au lieu d'utiliser un CD-ROM moderne et interactif, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. De plus, le procédé pédagogique ne me convainc pas personnellement, mais je suis obligée de me plier aux exigences de l'établissement. En somme, cette rentrée scolaire va bien entamer le budget familial. »
Un renchérissement généralisé
Ses dires sont confirmés par l'employé d'une librairie de Hamra, qui a tenu à garder l'anonymat. Interrogé par L'Orient-Le Jour, il certifie que les ouvrages issus des pays européens coûtent plus cher en 2009 en raison de la hausse de l'euro par rapport au dollar. De ce fait, cette hausse s'est répercutée négativement sur le prix des livres scolaires, et les établissements francophones sont les premiers atteints par cette augmentation.
Une responsable du Collège protestant français de Beyrouth n'a toutefois pas remarqué « plus de plaintes de parents que d'habitude. Ils ont marqué le coup l'an dernier avec l'augmentation des frais de scolarité, mais ils n'ont pas spécialement protesté cette année ».
L'employé précité acquiesce : « Effectivement, les parents se sont habitués à dépenser des sommes colossales lors de chaque rentrée. Ils ne protestent même plus. » Le reproche qui est tout de même adressé par les parents d'élèves : les nouvelles éditions coûteuses, majoritairement importées de France ou des États-Unis.
Françoise n'est pas dupe : « Les couvertures changent, le packaging est plus attractif, mais le contenu est souvent le même et ne change guère d'une édition à l'autre. » Malheureusement, les parents ayant dépensé une somme d'argent conséquente pour l'achat de livres scolaires se trouvent souvent dans l'incapacité de les revendre l'année suivante, même pour un prix plus bas, en raison de la parution d'une édition plus récente.
Le secteur anglophone
Le secteur anglophone n'est pas non plus épargné par la hausse des prix. Selon l'employé de librairie interrogé par L'Orient-Le Jour, les prix des livres scolaires anglophones en général (Cycle primaire, secondaire, universitaire) auraient également subi une hausse de 10 %. Quid des prix des ouvrages libanais ? Éclat de rire de l'employé : « Ils sont souvent bon marché et le resteront. Leur prix est stable. Notre gagne-pain, c'est surtout les dictionnaires - comme ce beau Larousse devant vous à 60 dollars ».
La rentrée scolaire au Liban est souvent synonyme de budget grevé, de courses frénétiques de dernière minute et de crises de larmes provoquées par les matraquages publicitaires vantant les produits dérivés de films pour adolescents prépubères.Hussein, jeune père de famille, hausse les épaules devant la liste...