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Europa Jaratouna: l'action de l'Europe dans 8 pays sud-méditerranéens

Un projet aux multiples facettes

L'Institut de l'environnement à l'Université de Balamand ressemble à une ruche. Dans un laboratoire, des étudiants s'affairent sur des instruments de mesure, plus loin, leurs camarades se plongent dans leurs ordinateurs lancés dans d'interminables calculs. Dans un coin sont entassés des jeux de société créés pour le projet SMAP III. Sur les murs, des posters représentent par secteur les dangers qui menacent le littoral libanais...
Pour Manal Nader, les étudiants de l'institut sont l'un des piliers du succès du projet. C'est grâce à eux que près de 14 séminaires ont été organisés ainsi que plusieurs tables rondes avec une participation remarquable (une moyenne de 80 participants à chaque rencontre). Sans oublier des sessions de formation visant plusieurs secteurs, notamment l'agriculture et la pêche.
Des études sur l'érosion du littoral ont par ailleurs été réalisées à partir du développement de la zone côtière allant de Madfoun jusqu'au Arida, soit sur une distance de près de 100 km. Cette recherche pionnière a été exécutée grâce à un travail minutieux de rassemblement de documents provenant parfois de photos satellites russes datant des années 70 et 90, qui ont ensuite été comparées aux cartes de Google Earth. Selon cette étude, l'érosion touche une surface de 931 000 m2.  
À partir de ces résultats, d'autres études ont été élaborées concernant le « risk management », notamment les inondations et la désertification des terres cultivables. « Toutes ces études font partie d'un processus très novateur au Liban, il s'agit d'un protocole d'identification du littoral qui vise, à terme, à minimiser les facteurs et les effets de l'érosion », affirme M. Nader.
Sur un autre plan, une partie du projet a porté sur la sensibilisation des populations et des jeunes aux menaces qui guettent cette zone du Liban-Nord. Ainsi, des panneaux publicitaires ont été accrochés à l'entrée de plusieurs villes côtières. Des posters et des brochures expliquant les menaces sur l'environnement ont également été publiés. Un jeu éducatif pour enfants, en arabe, a été créé et distribué aux jeunes des écoles publiques de la région.
Enfin, des compétitions entre cinq écoles ont eu lieu à Tripoli sur le thème de la préservation du littoral, et des prix ont été distribués (des caméras digitales) aux gagnants. De quoi motiver les plus jeunes.

L'Institut de l'environnement à l'Université de Balamand ressemble à une ruche. Dans un laboratoire, des étudiants s'affairent sur des instruments de mesure, plus loin, leurs camarades se plongent dans leurs ordinateurs lancés dans d'interminables calculs. Dans un coin sont entassés des jeux de société créés pour le...