Shapiro reçu par Sleiman, Siniora et Hariri, mais pas par Berry

En visite officielle à Beyrouth, le directeur des affaires du Proche-Orient au Conseil national de sécurité américain, Dan Shapiro, a eu des entretiens avec le président Michel Sleiman et les Premiers ministres sortant, Fouad Siniora, et désigné, Saad Hariri, mais pas avec le président de la Chambre, Nabih Berry.

La visite de Dan Shapiro à Beyrouth intervient quelques jours avant la tournée régionale que l'émissaire présidentiel américain pour les affaires du Moyen-Orient, George Mitchell, compte entreprendre pour tenter de relancer le dossier des négociations de paix.
Accompagné de l'ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison, M. Shapiro a eu des entretiens avec MM. Sleiman, Siniora et Hariri, mais pas avec M. Nabih Berry qui s'est excusé de ne pouvoir le recevoir, à cause d'un agenda plein pour la journée. À Aïn el-Tiné, c'est donc avec M. Ali Hamdane, conseiller à l'information du président de la Chambre, que le responsable américain a conféré.
À Baabda, M. Shapiro a réaffirmé le soutien de son pays à la souveraineté et à la stabilité du Liban, et sa disposition à poursuivre son assistance dans tous les domaines, notamment militaires, « pour que l'armée et les Forces de sécurité intérieure puissent continuer à préserver la paix civile et à contrôler les frontières ».
De son côté, le général Sleiman a remercié son hôte pour l'aide apportée par l'administration américaine au Liban, réaffirmant par ailleurs qu'une paix juste, globale et durable dans la région restera tronquée si elle ne tient pas compte des droits des Palestiniens, et notamment du droit des réfugiés disséminés dans les pays arabes, à retourner chez eux. Selon lui, une crise peut à tout moment resurgir dans la région si les droits des Palestiniens ne sont pas respectés.
Il est à noter qu'une partie de l'entretien a porté sur les perspectives de paix régionale et sur la mission que M. Mitchell entreprendra aujourd'hui samedi, à Damas, pour tenter de relancer le processus de paix, ainsi que sur les contacts entrepris dans ce cadre.
Devant son hôte, le président a également insisté sur la nécessité que des pressions soient exercées sur Israël pour qu'il mette en application la résolution 1701 du Conseil de sécurité et qu'il cesse ses violations répétées de la souveraineté libanaise, que ce soit à travers les survols répétés du territoire national ou l'implantation de réseaux d'espionnage au Liban. Pour le général Sleiman, un engagement israélien à respecter la 1701 serait une preuve de bonne volonté de la part de Tel-Aviv, dans la perspective d'un déblocage au niveau régional.