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Liban - Grand Lycée franco-libanais

La « promo du centenaire » pour mettre en exergue les valeurs de la Mission laïque française

En attendant les résultats du bac, les élèves de terminale du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth ont reçu leur diplôme de fin d'année vendredi, en présence du parrain de leur promotion, le rédacteur en chef de « L'Orient-Le Jour ». Ils ont été appelés à défendre la mémoire et les valeurs de la Mission laïque française, qui fête en 2009 sa centième année au Liban.
En remettant leurs diplômes de fin d'année aux élèves de la promotion 2009 du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth, le proviseur de l'établissement, Jean-Michel Herz, les a appelés à conserver « la mémoire du centenaire » qui vient de s'achever. Cette promotion est en effet celle qui célèbre le centième anniversaire de la Mission laïque française (MLF) au Liban). Évoquant le rôle du journalisme dans ce devoir de mémoire, M. Herz a salué « les valeurs si affirmées » du quotidien libanais francophone L'Orient-Le Jour, dont le rédacteur en chef, Nagib Aoun, ancien élève, est le parrain de la promotion.
« La mémoire, a déclaré M. Herz, c'est aussi ce qui doit être conservé dans toute société, avec un regard critique sur les faits et méfaits de notre cité au sens grec du terme. C'est le rôle du journalisme, et qui mieux que M. Nagib Aoun, rédacteur en chef de L'Orient-Le Jour, pouvait être le parrain de la promo du centenaire... » Interrogés après la cérémonie, certains des élèves fraîchement diplômés n'ont pas exclu d'aller vers le journalisme après  leurs études. « On en a besoin dans ce pays, dit l'un d'entre eux. Il faut des gens pour écrire la vérité et faire de la vraie politique. Si on ne le fait pas, qui le fera ? »
M. Nagib Aoun, quant à lui, a rendu hommage au Grand Lycée et à la Mission laïque française. « Je suis le produit de cette école, a-t-il dit, et ce que je suis aujourd'hui est en grande partie le résultat des magnifiques années que j'y ai passées, le résultat des efforts accomplis sous la surveillance bienveillante de maîtres exceptionnels. Il en sera de même pour la promotion du centenaire. »
La cérémonie avait lieu dans la grande cour de l'établissement. Près de deux cents élèves ont défilé devant leurs enseignants pour recevoir leur diplôme des mains du proviseur. La majorité d'entre eux est issue d'une terminale scientifique, répartie en quatre classes, mais la promotion comprend également deux classes « économique et sociale » ainsi qu'une terminale littéraire - comme souvent à majorité féminine. Les élèves avaient préparé une rétrospective vidéo de leur année au lycée, avec un peu de nostalgie, mais surtout de l'humour.
Des drapeaux libanais décoraient le bâtiment, et les hymnes nationaux des deux pays ont été chantés par la chorale de l'école au début de la cérémonie, qui s'est entièrement déroulée en français. Les valeurs-clés de la Mission laïque française ont été à plusieurs reprises évoquées, notamment la laïcité. « La mémoire de ce centenaire, a déclaré le proviseur, c'est ce que vous, promo 2009, allez précieusement conserver ; il vous revient de reconnaître et de porter les valeurs qui sont celles de la laïcité, du respect de l'autre, de votre identité de lycéen, car il n'est pas d'identité sans mémoire. »
M. Aoun, pour sa part, a mis un exergue l'éducation dispensée par la lycée, un enseignement marqué par l'ouverture, le dialogue et la tolérance : « Par-delà les communautés, les confessions, le lycée nous a surtout appris à comprendre le vrai sens de la citoyenneté : liberté surtout et avant tout, mais aussi respect de l'autre, dans sa différence, dans son droit au désaccord. »
Fondée en 1909 et installée dans la maison Bustros, la petite école française de Pierre Deschamps a déménagé plusieurs fois à l'intérieur de Beyrouth en passant par le site de l'actuel centre Sodeco, avant d'occuper son emplacement définitif au pied d'Achrafieh. La Mission laïque française s'est également développée à travers le Liban en ouvrant plusieurs établissements dans la capitale et dans le reste du pays. En cent ans, des millions d'élèves libanais ainsi que des enfants d'expatriés ont été formés dans ces lycées - les élèves de terminale qui ont été diplômés vendredi dernier s'inscrivent ainsi dans cette lignée historique. Dans les jours qui viennent, cependant, ils garderont les yeux tournés vers une réalité plus proche de leurs préoccupations, avec l'annonce imminente des résultats du bac.
En remettant leurs diplômes de fin d'année aux élèves de la promotion 2009 du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth, le proviseur de l'établissement, Jean-Michel Herz, les a appelés à conserver « la mémoire du centenaire » qui vient de s'achever. Cette promotion est en effet celle qui célèbre le...
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