Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Rencontre

Zalfa Boueiz, lucide : « Zouk, un festival à notre mesure » !

Réputée et appréciée pour son environnement, sa coquetterie, ses jardins et ses souks, Zouk Mikaël, « la ville fleurie », a installé en 2003 son jeune festival dans l'amphithéâtre romain au cœur de la cité. Sa présidente, Zalfa Boueiz, en parle avec tendresse.
Le Festival international de Zouk Mikaël est discret, avec une fraîcheur et une humilité qui le situent dans une niche à sa taille, entre les grosses pointures, ses « grands » frères les trois B, Baalbeck, Beiteddine et Byblos. « Nous fonctionnons ensemble pour la promotion du Liban culturel. » Disposant d'un budget très modeste, et avec toute la lucidité et la bonne volonté du monde, Zalfa Boueiz, entourée d'un comité qui fonctionne avec elle et « sur la même longueur d'onde », tente, à travers une programmation variée et des prix très accessibles, de toucher une cible plus variée, plus jeune aussi. Un comité formé de Nouhad Naufal, Mireille Frem, Vera Mokbel, Geroges Béchir, Salwa Selman, Jean Rizk, Henri Zgheib, Camille Menassa, Élie Gharzouzi, Joseph Chémali, May Audi et Zalfa Boueiz.
« Je suis de Zouk, précise-t-elle. Le culturel n'était pas vraiment mon domaine. Mais lorsque le maire, Nouhad Naufal, m'a proposé de l'aider, je n'ai pas hésité. » Zalfa Boueiz, dont les collaborateurs ne manquent pas de vanter le savoir-faire, le tact, et sa faculté à créer des liens amicaux et durables avec les artistes, aime à rappeler les difficultés de fonctionner « sans les aides des amis, des bénévoles et des sponsors. Mais nous continuons, et c'est l'essentiel. L'État, rappelle-t-elle, ne nous a toujours pas donné l'aide promise en 2005 !  Les contacts que nous avons avec les artistes se font directement, sans intermédiaire. Je tiens à m'occuper personnellement de chacun d'entre eux durant leur séjour au Liban. Ils deviennent, pour la plupart, des amis. »
C'est après avoir dépoussiéré les souks de Zouk, mis en avant l'artisanat de la région, construit un amphithéâtre romain que le très dynamique Nouhad Naufal décide de donner une âme, des âmes, à ce lieu. Le Festival international de Zouk Mikaël voit le jour en 2003. « La programmation pour les trois premières années a été un mélange de genres. » Le ballet Roméo et Juliette avec le Kremlin Ballet, Michel Leeb, la comédie musicale Evita Peron en 2003, le National Opera of Cairo, Julia Migenes, Anouar Brehim l'année suivante. Carole Samaha, Gilbert Montagné et Otis Grant en 2008, après une interruption de deux ans en raison des évènements locaux. « Notre objectif, souligne la présidente, est de faire découvrir de nouveaux noms. De faire participer des artistes locaux et étrangers, connus et moins connus, et de rassembler tout ce beau monde... Nous insistons sur les prix abordables pour permettre au plus grand nombre de profiter de la présence de ces artistes. Nous devions faire un choix, poursuit-elle. Au début, le festival avait le désir de se diriger exclusivement vers le jazz. Mais nous avons vite remarqué que ce choix était trop ciblé et s'adressait à un public restreint. La décision a été prise alors de créer un festival moderne, qui fasse la promotion culturelle du Liban d'aujourd'hui. Le choix de Carole Samaha en 2008 et de Nancy Ajram cette année est très indicatif de notre stratégie. Chaque festival a sa vocation, et nous travaillons tous dans un esprit complémentaire, loin de toute concurrence. » Dans le grand amphithéâtre romain, qui contient jusqu'à 3 000 personnes et qui est même équipé pour accueillir des handicapés, les gens viennent d'horizons et de milieux différents, se mélangent entre eux pour faire la fête avec les artistes. Il y règne un esprit très convivial et peu formel.  « Nous nous limitons à trois ou quatre artistes par an, selon le budget dont nous disposons. Nous progressons à petits pas et nous sommes satisfaits, avoue Zalfa Boueiz en souriant.   
« July sounds great ! » nous promet le Festival international de Zouk dans sa campagne. Il s'annonce en tous les cas varié et léger...
Le Festival international de Zouk Mikaël est discret, avec une fraîcheur et une humilité qui le situent dans une niche à sa taille, entre les grosses pointures, ses « grands » frères les trois B, Baalbeck, Beiteddine et Byblos. « Nous fonctionnons ensemble pour la promotion du Liban culturel. » Disposant d'un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut