Lettre ouverte à Ziyad Baroud

Monsieur le ministre de l'Intérieur,
Merci.
Pour avoir réfléchi, planifié, travaillé.
Sans relâche.
Pour avoir motivé des milliers de Libanais
À travailler dans le respect de l'autre.
Dans le respect de la loi,
De la liberté.

Pour toutes les mesures que vous avez prises
Pour que nous puissions voter le plus librement possible.
Pour toutes les mesures que vous avez essayé de prendre
Pour que les électeurs soient vraiment libres de voter
Et qui ont été refusées par le Parlement.
Merci.

Pour votre civisme, pour votre simplicité.
Pour nous avoir parachutés dans la civilisation,
Enfin.

Il est vrai qu'il reste encore beaucoup à faire.
Il est vrai que la démocratie n'existe peut-être pas.
Mais si, en quelques mois, l'énergie d'un seul homme
A pu changer la « foire aux élections » en élections sans foire,
Le moins que l'on puisse faire, c'est saluer ces efforts,
Avec respect.

Le respect dû à un homme qui n'a pas eu le vertige des hauteurs.
Les hauteurs grisantes du pouvoir, si bien soulignées en arabe
Par un « maali el-wazir ».
Le respect dû à la jeunesse d'un homme
Imprégnée par un long combat dans la société civile.
Un combat pour les droits de chaque homme.
Une lutte pacifique, légale, et juste.
Pour la démocratie.
Pour la liberté.
De tous.

Le respect dû à un ministre qui ne parle que de son travail.
Qui ne travaille que pour ses concitoyens.
Dans l'ordre et la logique.
Le respect dû à un homme politique qui n'a pas eu le besoin de détruire
Pour se construire une place.

Le respect dû à un homme qui, face au défi des élections en un seul jour,
Dans un climat politique des plus tendus,
A su aussi travailler sur une vingtaine d'autres dossiers,
Dans des délais étriqués, impossibles.
Et réussir.
Monsieur le ministre,
Pour avoir démontré que, quand le cœur (et la tête !) y est, rien n'est impossible,
Pour avoir mis au second plan votre vie privée,
Vos enfants, votre santé.
Pour avoir su rester citoyen en étant pleinement ministre, merci.