La note, citée par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi, a également prévu que la croissance du PIB réel du Liban devrait s'élever à 3,5 % en 2009, contre 8 % en 2008. JP Morgan a attribué ce recul de la croissance au ralentissement de l'activité économique dans l'ensemble des pays de la région. Le rapport a aussi noté à cet égard que ce ralentissement de l'économie libanaise était perceptible au déclin de l'indice moyen au cours du premier trimestre de 2009 en comparaison avec la même période de l'année passée.
La banque a précisé que le pays devrait souffrir de plusieurs facteurs externes, dont notamment la baisse des transferts des expatriés et des investissements directs étrangers (IDE) ainsi que le recul de la demande pour les exportations libanaises. Elle a toutefois estimé que les politiques fiscales et monétaires accommodantes adoptées dans les pays du Golfe devraient empêcher une plongée dramatique des transferts des expatriés, des IDE et des flux commerciaux au cours des prochains mois.
JP Morgan a aussi mis l'accent sur l'importance du flot de dépôt pour la dynamisation de l'activité économique. Son étude a noté que la hausse des dépôts a permis une croissance de 56,7 % de l'offre de monnaie en mars 2009 contre une croissance de 33,3 % en septembre dernier, alors que l'agrégat monétaire M3 a progressé de 14,5 % au cours du troisième mois de l'année en cours. D'après l'analyse de la banque, cela devrait étayer la demande domestique et réduire l'impact du recul de la demande externe.
L'étude a par ailleurs noté que le taux de dollarisation a baissé à 67,7 % en mars dernier, prévoyant que cette tendance devrait perdurer en 2009 et 2010. Le recul du taux de dollarisation est, selon JP Morgan, dû à la hausse des dépôts en monnaie nationale qui ont progressé de 61,4 % en mars contre 36,3 % en septembre. L'écart positif entre les taux d'intérêt sur les dépôts en livres et ceux sur les dépôts en dollars a également contribué à la conversion des capitaux en monnaie nationale. De plus, les crédits au secteur privé libellés en livres ont également progressé, avançant de 24,7 % en mars alors que les crédits en dollars n'ont augmenté que de 12,1 % au cours du même mois contre 22,4 % en septembre 2008.
Quant aux finances publiques, JP Morgan a souligné que face à l'approfondissement du déficit budgétaire au cours du premier trimestre de l'année, le maintien d'un solde primaire positif est le seul moyen de stabiliser le ratio de la dette publique au PIB qui a reculé à 162 % en 2008. L'étude a noté que la part des bons du Trésor détenus par la Banque du Liban a progressé de 15,2 % sur une base trimestrielle en mars, ce qui pourrait renforcer les pressions inflationnistes à moyen terme.
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